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Les juges de la Cour suprême ont accepté le recours déposé par des Palestiniens qui ont pris possession du site archéologique de Khirbet Zanuta au sud de Hévron et qui demandaient que l'armée sécurise leur retour sur ces lieux, prétendant être victimes de ''violences'' de la part des habitants juifs dans les alentours. La Cour a adopté la position des requérants, en l'absence même de présentation de preuves de cette ''violence''.
Selon la Cour, l'Etat doit permettre aux Palestiniens qui se sont accaparés les lieux illégalement d'y construire et la juge Dafna Barak-Erez a précisé que l'Etat doit ''prendre des mesures plus effectives contre les habitants des implantations juives afin de garantir l'ordre public''.
Le site Khirbet Zanuta, situé en territoires C sous autorité totale israélienne, est au coeur d'une querelle depuis 2000, date à laquelle les Arabes ont commencé à investir les lieux et à construire des bâtiments sur le site archéologique, en détruisant les antiquités sur place datant de l'époque romaine.
Au début 2024, ils ont dû quitter les lieux en raison de l'illégalité de leur présence et ont adressé un recours à la Cour suprême pour pouvoir y revenir, exigeant d'être protégés contre la ''violence'' des habitants juifs.
Lors de l'audience, l'un des juges a interrogé la Défense sur la destruction du site archéologique. La Défense a rétorqué: ''Nous vivons tous sur un site archéologique''.
Parallèlement, une pétition a été déposée ce mois-ci par le mouvement Regavim contre le retour des Palestiniens sur le site: '' le recours des Palestiniens ignore complètement le fait que ils y vivaient illégalement et sous la protection d'ordonnances de gel prononcées par la Cour suprême il y a déjà dix ans. Ils n'ont pas été évacués et ont profité de la situation pour poursuivre le développement et l'agrandissement de l'avant-poste parmi les vestiges du site archéologique''.
Meir Deutsch, PDG de Regavim, a déclaré: ''Adopter le faux récit de la « violence des colons » sans présenter la moindre preuve est grave et crée un précédent dangereux et sérieux. Non seulement les Palestiniens qui se sont installés sur le site de Khirbet Zanuta ont profité d'une décennie entière de non-application de la loi sur la construction - tout en profitant du « certificat d'immunité » qu'ils ont reçu de la Cour suprême et du fait que les autorités de l'État ont fermé les yeux. Maintenant, l'État ajoute le péché au crime et au lieu de réhabiliter le site et de l'entretenir, il permet aux criminels d'enfreindre la loi : de revenir sur le site et de reprendre l'invasion et la destruction du site''. Selon lui, "les forces de l'ordre doivent vérifier et enquêter sur les allégations de violence à Khirbet Zanuta, et si effectivement il s'avère qu'il y a une once de vérité dans ces allégations, la justice doit s'occuper des responsables".