D'après le Washington Post, le gouvernement israélien tient absolument à obtenir un tel résultat en signe de ''geste'' envers Donald Trump, qui aurait déjà un acquis en arrivant à la Maison Blanche.
Le ministre israélien Ron Dermer était cette semaine aux Etats-Unis où il a rencontré Donald Trump et son gendre et conseiller, Jared Kushner avant même de se rendre à Washington pour discuter avec l'administration sortante.
''Israël veut donner quelque chose à Trump, qu'au mois de janvier, il y ait une entente concernant le Liban'', indique un responsable israélien au Washington Post.
Selon l'accord qui se profile, les terroristes du Hezbollah devront se retirer au nord du fleuve Litani. L'armée libanaise devra prendre le contrôle de la zone frontalière, sous la surveillance des Américains et des Britanniques.
On notera l'absence notable de la France dans cet accord qui est en cours de discussion.
Israël tente également d'obtenir la possibilité d'une zone tampon qu'il contrôlerait à la frontière libanaise, sur le territoire libanais.
De son côté, le gouvernement libanais a transmis 5 réclamations en vue de tout accord de son point de vue:
- Les intérêts du Liban en priorité: le gouvernement libanais s'oppose à entamer des discussions avec les Etats-Unis en tant que représentants de la position d'Israël. Le Liban refuse que les Etats-Unis ou Israël aient un pouvoir militaire ou sécuritaire sur les mesures prises par son gouvernement. Il demande qu'une commission de l'ONU soit désignée pour contrôler l'application de la résolution 1701 par les deux parties
- Le Liban veut un cessez-le-feu total, sans étapes. Il refuse toute ''trêve'' ou ''cessez-le-feu provisoire''. Il demande un cessez-le-feu global comprenant un arrêt de toute action militaire et le retrait de toutes les forces israéliennes de son territoire.
- Le Liban rejette tout accord en plusieurs étapes et veut revenir à la résolution 1701 sans y apporter le moindre changement
- Le Liban rejette toute tentative de planifier le retour de ses populations déplacées en plusieurs vagues. Il réclame qu'elles reviennent quelques heures après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, une fois que les forces israéliennes seront toutes parties
- Le Liban ne permettra aucune intrusion d'avions israéliens dans son espace aérien ou de navires israéliens dans ses eaux territoriales.