Vie politique

Les habitants du nord d’Israël s’opposent à l’accord de cessez-le-feu

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26 novembre 2024

ParIsraJ

Les habitants du nord d’Israël s’opposent à l’accord de cessez-le-feu
Photo: Kobi Gideon GPO

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L'accord de cessez-le-feu qui doit entrer en vigueur demain (mercredi) ne fait pas l'unanimité auprès des Israéliens et encore mois de ceux qui sont le plus directement concernés: les habitants du nord.

Le Premier ministre a reçu ce soir (mardi), les représentants des collectivités locales du nord d'Israël. La rencontre a été houleuse et Netanyahou a reconnu que, pour l'heure, le retour des habitants dans les localités frontalières avec le Liban n'était pas d'actualité.

Il a décrit cet accord comme un accord de ''cessez-le-feu'' et non d'arrêt total des combats.

Pour les habitants du nord d'Israël cet accord ressemble de manière inquiétante à ceux signés lors des différents ''rounds'' à Gaza où le principe était ''au calme nous répondrons par le calme'' et ''nous saurons faire face''. ''On voit où cela nous a menés'', déplore un habitant de Kiryat Shmona.

Ces habitants mais aussi des soldats réservistes regroupés dans le mouvement ''Milouïmnikim, dor hanitsa'hon'' appellent le cabinet à demander la création d'une zone tampon à la frontière sur le territoire libanais qui restera sous l'autorité militaire d'Israël.

 

Les chefs de l'opposition ont, eux aussi, manifesté leur désapprobation face à cet accord. Yaïr Lapid a déclaré: ''Sous le mandat de Netanyahou s'est produit la plus grande catastrophe de notre histoire, aucun accord avec le Hezbollah n'effacera cet abandon. Il faut signer d'urgence un accord pour la libération des otages, ramener à la maison les citoyens qui ont été abandonnés''.

Le député et ancien Chef d'Etat-major, Gadi Eizenkott, a lui aussi critiqué cet accord qui ne permet pas d'atteindre l'objectif de ramener en sécurité les habitants chez eux, selon lui. De plus, il octroie à l'armée libanaise la tâche de désarmer le Hezbollah ce qu'Eizenkott considère comme ''une farce''.

Le député Avigdor Liberman a été sévère: ''Netanyahou a parlé de victoire totale mais il n'a pas précisé de quelle partie. Accord=capitulation''.

Du côté de la coalition, le ministre Itamar Ben Gvir est totalement opposé à l'accord qu'il a qualifié ''d'erreur historique''. ''Ce n'est pas un cessez-le-feu c'est un retour de la 'conception'. Un accord avec l'armée libanaise ne vaut rien. Pour sortir du Liban, nous devons créer une zone tampon de sécurité'', a déclaré Ben Gvir.


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