Le site nabatéen de Pétra, l’un des joyaux archéologiques du Moyen-Orient, subit durement les répercussions des tensions régionales. Selon les chiffres publiés, seuls 16 207 touristes étrangers ont visité Pétra en juin 2025, contre 68 349 à la même période l’an dernier, soit une baisse spectaculaire de 75 %. À titre de comparaison, en juin 2019, avant la pandémie, le site accueillait plus de 50 000 visiteurs.
Cette chute brutale est directement liée à la guerre entre Israël et l’Iran, ainsi qu’à l’instabilité sécuritaire qui a suivi. Plus de 90 % des réservations d’hôtels ont été annulées, entraînant la fermeture de 28 établissements, représentant plus de la moitié des capacités hôtelières locales. Des milliers d’employés du secteur touristique ont déjà été licenciés.
Le tourisme représente pourtant la principale source de revenus pour la population de Pétra et de sa région. Face à la crise, les autorités jordaniennes ont annoncé travailler sur des plans de soutien, comprenant la promotion du tourisme intérieur et des accords de facilitation de visas avec certains pays, comme la Russie. Cependant, la reprise reste incertaine tant que la stabilité régionale ne sera pas rétablie et que les restrictions aériennes ne seront pas levées.