Le secrétaire d’État britannique David Lammy a lancé un avertissement ferme à l’Iran mardi 8 juillet. Selon lui, si Téhéran ne renouvelle pas rapidement sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), les pays européens imposeront des sanctions sévères dans les semaines à venir. Il a précisé que ces mesures pourraient inclure l’activation du mécanisme dit « snapback », permettant un retour immédiat aux sanctions de l’ONU annulées depuis l’accord nucléaire de 2015.
« Si l’incertitude sur le programme nucléaire iranien se poursuit, l’Europe activera des sanctions dramatiques d’un seul coup, une mesure que l’Iran craint beaucoup », a-t-il déclaré devant le Parlement britannique. Selon lui, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne (le trio « E3 ») restent pleinement unis sur ce dossier.
David Lammy a ajouté que l’Iran ne devait pas écarter la possibilité de nouvelles attaques israéliennes sur son sol. Il a souligné que l’affaiblissement des défenses aériennes iraniennes rend Téhéran vulnérable à des frappes ciblées, comme celles menées en juin dernier contre plusieurs sites militaires et nucléaires.
Ces déclarations interviennent alors que l’Iran continue de limiter l’accès des inspecteurs de l’AIEA à ses installations, nourrissant les craintes occidentales d’une reprise accélérée de son programme nucléaire militaire.