Malgré les efforts diplomatiques intensifiés, les négociations entre Israël et le Hamas sur un cessez-le-feu et la libération des otages restent entravées par des divergences majeures. Le principal point de blocage concerne le corridor stratégique de Morag, dans le sud de Gaza : Israël veut y maintenir une présence militaire, y installer une zone humanitaire temporaire pour accueillir les déplacés palestiniens tout en maintenant des points de contrôle de Tsahal pour filtrer les retours vers Rafah. De son côté, le mouvement terroriste islamiste redoute que ce dispositif ne devienne permanent et ne divise la bande de Gaza et exige un retrait complet des troupes israéliennes et la fin totale des hostilités. Dans ce contexte, Israël a présenté ces derniers jours, à Doha, une nouvelle carte de déploiement. Cette proposition prévoit un ajustement du dispositif militaire israélien le long du corridor disputé, sans pour autant répondre pleinement aux exigences du Hamas. Des sources proches des pourparlers évoquent néanmoins une « avancée significative », même si aucun accord définitif n’a encore été conclu.

En rouge, le corridor Morag, Tsahal
Côté palestinien, le Hamas continue de tempérer l’optimisme israélo-américain. Son porte-parole Taher al-Nounou a reconnu des discussions « complexes », réaffirmant que le mouvement reste ferme sur ses exigences, montre une certaine flexibilité en proposant la libération de dix otages israéliens dans le but de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. .
Donald Trump a résumé la situation avec pragmatisme : « Nous sommes proches d’un accord, mais rien n’est jamais sûr dans ce type de conflit. Ce que nous voulons, c’est un cessez-le-feu et la libération des otages. »
Pour les médiateurs qataris et américains, le défi reste donc de trouver un équilibre entre les impératifs sécuritaires d’Israël et les exigences politiques et humanitaires du Hamas. Les discussions se poursuivent menées notamment par l’émissaire américain Steve Witkoff, le ministre israélien Ron Dermer et des responsables qataris. Washington espère une percée dans les prochains jours.