Désormais, un outil interactif mis en ligne par le Bureau central des statistiques israélien, permet de suivre l’évolution des prénoms dans le pays depuis 1948. https://p.ynet.co.il/names/c/w_N9w/?externalurl=true
Cet outil permet de visualiser les tendances au fil des décennies, de découvrir quels prénoms ont été les plus donnés – ou les plus rares – et même de vérifier la popularité de son propre prénom.
Depuis la création de l’État, quelque 6 650 prénoms différents ont été donnés à des garçons juifs nés en Israël et environ 8 000 à des filles. Les plus fréquents chez les garçons : David, Yosef, Moshe, Avraham, Yaakov, Daniel, Yitzhak, Michael, Uri, Haim, Noam, Israel, Shlomo et Itay. Du côté des filles, le répertoire est encore plus riche, avec plus de 8 000 prénoms distincts, les plus courants étant Sarah, Rahel, Esther, Yael, Noa, Michal, Tamar, Hanna, Myriam, Maya, Rivka, Shira, Adi, Haya, Ruth, Lea et Hila. Certains prénoms sont devenus des classiques incontournables, d’autres surprennent par leur originalité : on trouve ainsi des noms d’inspiration géographique -Nilous, Pardes- biblique -Hogla, Metoushelah- ou encore des prénoms à consonance internationale comme Melania ou Star. Certains prénoms évoquent la nature ou une ouverture au monde : Halom ("rêve"), Geshem ("pluie"), Ocean, Ancre, Nil, Tevaona, Ein-Bar et Pardès (verger). D’autres mêlent plusieurs éléments dans des combinaisons peu conventionnelles : Bar-Mazal, Nes-Li, Pa’ar-Li, Shay-La, Rona-Lee, Pninat, Olomit, Zemra, Shiron, Lehabit…Certains choix sont plus inattendus encore, comme Zanav « queue » ou Shlumi’el. Sept autres ont opté pour Bereshit, peut-être en référence au premier livre biblique, ou à la sonde israélienne qui s’est crashée sur la Lune. Plus curieux : Le prénom Netanyahu a été attribué à dix garçons nés dans le pays, et si le prénom Binyamin est courant, seuls six Israéliens sont officiellement enregistrés sous la forme Ben-Yamin. Curiosité supplémentaire : 25 Israéliens se prénomment toujours Adolf, vestige d’un temps où ce prénom était courant dans certaines familles juives européennes, avant qu’il ne soit à jamais entaché par l’Histoire.
L’outil permet aussi d’observer des évolutions culturelles : certains prénoms, comme Noam, Tal ou Gal, sont devenus mixtes au fil du temps, leur répartition entre filles et garçons changeant selon les générations. On peut également visualiser à quel moment un prénom a été à son apogée ou au contraire s’est effacé des registres, et même comparer deux prénoms pour suivre leurs trajectoires respectives.Précision utile : les prénoms inscrits dans la base sont ceux déclarés officiellement à la naissance et ceux portés par moins de cinq personnes n'y figurent pas.
Cette cartographie des prénoms est aussi le reflet de l’histoire sociale et culturelle d’Israël : les modes évoluent, les influences changent et les tendances continuent de façonner les choix des parents israéliens.
Par exemple en 2024, de nombreux bébés ont été baptisés Béeri, Oz ou encore Nova.
Une photographie vivante de la société israélienne à travers les décennies, racontée par nos prénoms et cceux que l’on donne à ses enfants.