La Turquie a averti l'Iran de l’intention d’Israël de mener une série d’assassinats ciblés sur son territoire avant l’opération militaire israélienne de juin, selon un rapport du journal panarabe Rai Al-Yawm cité par le journaliste Shimon Migan (Channel 14, 13 juillet 2025). L’alerte aurait été relayée via des canaux diplomatiques, en coordination avec le Pakistan, quelques jours seulement avant le déclenchement de l’attaque.
D’après une source diplomatique turque, les services de renseignement d’Ankara et d’Islamabad avaient identifié un plan du Mossad visant des hauts responsables iraniens, notamment des membres influents des Gardiens de la Révolution islamique (IRGC), ainsi que plusieurs sites sensibles à Téhéran. L’information a également été relayée dans la presse anglophone, notamment par The Week.
Les mises en garde auraient été communiquées directement aux autorités iraniennes, mais celles-ci auraient été ignorées, selon la même source. Dans les jours qui ont suivi, une série de frappes attribuées à Israël a visé la capitale iranienne, causant la mort de plusieurs commandants de haut rang, dont le général Hossein Salami et le chef d’état-major Mohammad Baqri, selon des sources occidentales.
Téhéran n’a pas réagi officiellement à ces révélations. Aucun communiqué n’a confirmé ou démenti la réception de l’avertissement turco-pakistanais. Toutefois, ces révélations soulignent l’isolement croissant du régime iranien dans la région, même parmi ses alliés historiques.
Le rôle discret joué par la Turquie et le Pakistan, deux pays aux relations ambivalentes avec Téhéran, reflète peut-être une volonté d’éviter une escalade incontrôlée. Ces pays, bien que critiques d’Israël sur la scène internationale, coopèrent ponctuellement avec des services occidentaux pour maintenir une stabilité stratégique minimale.