Sécurité

Que s'est-il dit cette nuit au cabinet de sécurité ?

Un message essentiel s’est dégagé : le Premier ministre Benyamin Netanyahu veut un accord, oui mais...

2 minutes
14 juillet 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Que s'est-il dit cette nuit au cabinet de sécurité ?
GPO

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Cette nuit, lors de la réunion du cabinet, un message essentiel s’est dégagé : le Premier ministre Benyamin Netanyahu veut un accord.

Tout au long des discussions, il a insisté sur sa volonté de parvenir à un cessez-le-feu, tout en soulignant que cela n’empêcherait pas Israël de reprendre les combats si nécessaire. Selon lui, il est possible – et souhaitable – de conclure une transaction maintenant, à condition que le Hamas ne complique pas les termes. Et si aucun progrès n’est enregistré ensuite, Israël pourrait reprendre les hostilités pour accroître la pression.

Le cabinet a également abordé en profondeur la question de la ville humanitaire que l’armée prévoit d’établir dans la bande de Gaza. Ce projet vise à concentrer les civils palestiniens loin des zones de combat. Selon les évaluations de Tsahal, la mise en place de cette structure pourrait prendre plusieurs mois, ce qui a provoqué des critiques parmi les ministres, qui exigent d’en réduire la durée. Le principal risque soulevé est que ce calendrier étiré retarde non seulement le premier volet de l’accord, mais compromette aussi la réalisation des étapes suivantes. "J'ai demandé un plan réaliste" a lancé le premier ministre au chef de l'état-major..

Autre point de tension : l’usure des soldats sur le terrain. Après des mois d’opérations à l’intérieur de Gaza, les troupes sont épuisées. La crainte est que le déploiement prolongé, lié au calendrier de la ville humanitaire, aggrave encore cette fatigue opérationnelle.

Malgré un certain optimisme du côté israélien, le cœur du désaccord avec le Hamas reste entier, surtout autour de la définition de la "fin de la guerre". Israël accepte de discuter d’un arrêt temporaire des combats pendant 60 jours qui permettrait la libération de dix otages vivants et de la moitié des corps -sous garantie américaine – mais refuse de s’engager sur une fin de guerre totale. Le Hamas, lui, exige cette promesse comme condition préalable à tout échange.

A ce stade, aucune des deux parties ne montre de réelle flexibilité sur cette question cruciale de la fin de la guerre : Israël insiste sur une démilitarisation de Gaza, que le Hamas rejette catégoriquement.

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