Dans son édition de ce lundi 14 juillet, le journal libanais Al-Akhbar, considéré comme proche du Hezbollah, publie à la une : « Syrie - Israël : un accord est sur la table. » Selon le quotidien, des contacts indirects seraient en cours entre Jérusalem et Damas, dans le but d’éviter une escalade militaire à la frontière nord.
Ces discussions viseraient à rétablir les mécanismes de coordination sécuritaire instaurés après la guerre du Kippour, dans le cadre de l’accord de séparation des forces signé en 1974 entre Israël et la Syrie. Il ne s’agirait pas d’un processus de normalisation diplomatique, mais d’un arrangement temporaire visant à préserver la stabilité régionale, alors que les tensions se multiplient au Liban et à Gaza.
En Israël, aucune réaction officielle n’a été publiée, mais plusieurs médias rapportent que l’establishment sécuritaire cherche à éviter l’ouverture d’un troisième front, après Gaza et le Liban-Sud. Côté syrien, les médias d’État gardent le silence, mais Al-Akhbar laisse entendre que des intermédiaires étrangers joueraient un rôle dans cette médiation.
Ce développement intervient alors que les forces iraniennes et les milices pro-iraniennes sont fortement implantées en territoire syrien, ce qui pose un risque de frictions constantes avec Tsahal, qui mène régulièrement des frappes contre ces cibles.
Le choix du journal de mettre ce sujet en une pourrait traduire une volonté d’envoyer un message politique régional, en pleine recomposition des alliances au Moyen-Orient.