L’envoyé spécial du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a rencontré dimanche soir des hauts responsables qataris en marge de la finale de la Coupe du monde des clubs au MetLife Stadium, dans le New Jersey. Au cœur de ces échanges : les négociations en cours sur un accord de libération des otages détenus dans la bande de Gaza.
Nouvelles cartes présentées à Doha
Selon une source étrangère au fait des tractations, Israël a présenté lors des dernières discussions à Doha de nouvelles cartes détaillant les zones de retrait prévues de Tsahal à Gaza – notamment sur l’axe de Morag et les périmètres de sécurité. Une réponse directe aux demandes des médiateurs qataris, qui avaient averti que les propositions israéliennes précédentes étaient « inacceptables pour le Hamas et risquaient de faire échouer les négociations ».
Un haut responsable israélien a confirmé que Jérusalem se montrait désormais plus flexible, tout en accusant le Hamas de refuser toute concession, ce qui paralyse les efforts de médiation. Selon lui, « si le Hamas avait accepté l’offre qatarie, un accord aurait pu être conclu, suivi de 60 jours de négociations sur la fin de la guerre, en accord avec les objectifs d’Israël. »
Un cabinet sous pression
En parallèle, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a convoqué une réunion restreinte du cabinet, consacrée à l’avancée des pourparlers. Tsahal a prévenu les responsables politiques que l’insistance du gouvernement à établir une "ville humanitaire" pourrait compromettre les négociations de Doha : « Trois à cinq mois seront nécessaires pour construire une telle ville. Même après une trêve de 60 jours, les travaux se poursuivraient », a prévenu l’armée.
La rue gronde : « Aucun territoire ne vaut une vie »
Devant le cabinet, les familles des otages – soutenues par des citoyens venus en nombre – ont crié leur désespoir : « Aucun axe, aucun territoire, ne vaut la vie de nos proches disparus. » Elles exigent un accord immédiat, appelant les ministres à ignorer les considérations politiques ou militaires : « Écoutez le peuple. Agissez maintenant. »

Des familles d’otages manifestent devant la réunion du cabinet à Jérusalem, crédit : Forum des familles