Tsahal a récemment modifié la composition des colis alimentaires acheminés vers la bande de Gaza, après que plusieurs plaintes ont été remontées par des Palestiniens mécontents de la qualité des produits, allant jusqu’à jeter des boîtes de conserve sur le bord des routes. Résultat : les « kits humanitaires » comprennent désormais plus de farine, davantage de pommes de terre, ainsi que des produits de marque israélienne... dont l’étiquette a été soigneusement masquée. Parmi les nouveautés surprenantes au menu : des biscuits et du chocolat figurent désormais dans les colis.
Un défi logistique et politique
L’armée a confirmé l’ajustement, précisant qu’elle avait « doublé les quantités de farine et les sacs de pommes de terre, conformément aux demandes » et qu’elle prévoyait « d’investir des millions pour améliorer les centres de distribution ». Quatre centres sont actuellement opérationnels, mais leur nombre devrait être doublé prochainement.
Fait notable : les bénéficiaires de cette aide incluent, selon le rapport, non seulement les civils mais aussi des membres du Hamas impliqués dans des activités hostiles contre Tsahal. Ce point suscite des remous, certains militaires regrettant d’avoir à sécuriser les convois d’aide — une mission chronophage qui les éloigne d'opérations offensives contre les infrastructures terroristes.
Un équilibre délicat entre guerre et aide
Alors que l’État hébreu est engagé dans l’opération « Épées de fer » contre le Hamas, ces livraisons soulèvent un dilemme : comment poursuivre une guerre sans priver la population civile d’un minimum vital — tout en veillant à ce que cette aide ne profite pas à l’ennemi. L'équation est complexe : nourrir l’adversaire tout en le combattant.