Gideon Sa’ar entame aujourd’hui, lundi 14 juillet 2025, une visite à Bruxelles à l’invitation de Kaja Kallas et Dubravka Šuica. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une réunion ministérielle entre l’Union européenne et les pays du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, où Sa’ar représente Israël dans une tentative de relancer le dialogue politique dans une période tendue sur le plan humanitaire.
Au programme, une réunion ministérielle régionale et des rencontres bilatérales avec des homologues européens en marge de l’événement. Par ailleurs, Sa’ar avait co-présidé en février dernier le Conseil d’Association UE-Israël avec Kaja Kallas, première rencontre de ce type depuis 2022, centrée sur la situation à Gaza, les relations bilatérales et le respect des obligations de l’Accord d’Association UE-Israël (Reuters).
Kaja Kallas a annoncé que, suite à un dialogue constructif entre l’UE et Israël, des “mesures significatives” avaient été convenues pour améliorer l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza. Celles-ci comprennent l’augmentation du nombre de convois, l’ouverture de passages supplémentaires au nord et au sud, la reprise des livraisons de carburant et la réouverture des routes d’aide jordaniennes et égyptiennes.
Lors du Conseil des Affaires étrangères de l’UE en juin, les dirigeants européens ont appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération des otages et à la levée du blocus, tout en soulignant les préoccupations concernant les obligations d’Israël en vertu de l’article 2 de l’Accord d’Association UE-Israël. Un rapport préliminaire indique des violations possibles, et des discussions sur de nouvelles mesures diplomatiques devraient se tenir en juillet si la situation ne s’améliore pas. Israël a rejeté ce rapport, que Sa’ar a qualifié de biaisé, contestant sa méthodologie et affirmant que les réponses d’Israël n’y ont pas été reflétées de manière équitable.
Pour Sa’ar, cette présence à Bruxelles vise à montrer que les relations entre Israël et l’UE ne doivent pas être prises en otage par le conflit israélo-palestinien. Il cherche à renforcer les liens bilatéraux, notamment économiques, sous l’Accord d’Association. Un refus de participer à ce dialogue risquerait d’approfondir les tensions et d’isoler diplomatiquement Israël dans un moment clé du conflit en cours.