Le gouvernement britannique vient de dévoiler une nouvelle stratégie industrielle sur dix ans destinée à stimuler l’investissement, créer des emplois qualifiés et faire du Royaume-Uni une place incontournable pour les affaires. Le plan, selon un communiqué officiel, cible les secteurs à plus forte croissance, promet d’alléger les lourdeurs réglementaires et d’approfondir les partenariats économiques internationaux — notamment avec Israël.
Cette feuille de route se concentre sur huit secteurs clés : l’énergie propre, la fabrication de pointe, la défense, les industries créatives, les services financiers, les services professionnels, les technologies numériques et les sciences de la vie. Des domaines où l’expertise israélienne est internationalement reconnue.
Londres prévoit d’augmenter les budgets de recherche et développement, de soutenir l’intégration technologique des petites entreprises, d’investir 1,2 milliard de livres supplémentaires par an d’ici 2028-2029 dans la formation professionnelle, de débloquer plus de 2 milliards de livres pour son programme d’intelligence artificielle, à doubler d’ici 2035 les investissements dans l’énergie propre, alors qu'un milliard sera consacré à l’essor des entreprises technologiques, notamment dans les domaines de la biologie de l’ingénierie, des semi-conducteurs et des technologies quantiques.
Israël, un partenaire commercial stratégique
Le Royaume-Uni est aujourd’hui le quatrième partenaire commercial d’Israël, avec des échanges et des investissements bilatéraux en hausse constante. Grâce à l’accord de continuité commerciale entre les deux pays, de nombreuses opportunités s’ouvrent pour les entreprises israéliennes.
Ces cinq dernières années, plus de 300 entreprises israéliennes se sont implantées outre-Manche, générant quelque 4 000 emplois et 906 millions de livres d’investissements. Rien qu’en 2024, les investissements israéliens ont créé 871 emplois et injecté 173 millions de livres dans l’économie britannique. Israël fournit un médicament sur huit utilisé au Royaume-Uni, tandis que la Grande-Bretagne exporte vers Israël des voitures et des moteurs d’avion.
La stratégie prévoit aussi la création d’un groupe de travail sur les talents internationaux et la mise en place d’un fonds pour attirer chercheurs et innovateurs internationaux — autant d'opportunités pour les entrepreneurs, startups et scientifiques israéliens.
Pour Ben Myers, chargé d’affaires à l’ambassade du Royaume-Uni en Israël, ce plan donne aux entreprises israéliennes "la stabilité et la confiance nécessaires pour prendre des décisions d’investissement à long terme", et devrait renforcer encore les liens économiques entre Jérusalem et Londres.