Israël intensifie sa campagne diplomatique pour pousser les puissances européennes – France, Allemagne et Royaume-Uni – à rétablir immédiatement les sanctions internationales contre l’Iran, avant l’expiration du mécanisme dit de « snapback » prévue pour le 18 octobre 2025.

Ce mécanisme, inscrit dans l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 (JCPOA), permet à une puissance signataire de réimposer automatiquement les sanctions de l’ONU levées à l’époque, en cas de manquement de Téhéran. Selon des sources diplomatiques israéliennes, le climat actuel ne justifie plus aucun report : « Tous les prétextes avancés par le passé ne tiennent plus », a affirmé un haut responsable israélien cité par la presse. « On redoutait une montée de l’enrichissement de l’uranium à 90 % si le snapback était déclenché, mais ce risque n’est plus pertinent aujourd’hui. »

Le sujet a été discuté cette semaine à Bruxelles entre le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, et ses homologues français et allemand, en marge du sommet des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne. Des échanges similaires ont eu lieu récemment entre le Premier ministre Benjamin Netanyahou et plusieurs dirigeants occidentaux.

Le responsable israélien précise que les États-Unis, eux aussi, soutiennent désormais le déclenchement du mécanisme. « Les Européens veulent étudier cette option, mais parlent d’une décision d’ici fin août. Pour Israël, il faut agir plus tôt. »

Autre élément motivant cette démarche : le programme balistique iranien, devenu un enjeu prioritaire depuis l’opération israélienne « L’Éveil du Lion » contre l’Iran en avril. « Les Européens et les Américains veulent désormais inclure les missiles dans toute future négociation avec Téhéran. Mais jusqu’à présent, l’Iran refuse catégoriquement d’en discuter », déclare la même source.