Des familles d’otages et des militantes du collectif "la protestation des femmes pour le retour des otages" bloquent ce jeudi matin l’autoroute Ayalon sud, près du pont Yehudit, à Tel Aviv. Elles accusent le Premier ministre Benjamin Netanyahu de faire obstacle à tout accord de libération et d'entraîner Israël “dans une guerre sans fin par intérêt politique”. Elles rappellent aussi que 82% de l'opinion publique soutient un accord global qui permettrait de ramener tous les otages et de mettre fin à la guerre.
Sur les banderoles, on peut lire : « Netanyahu trahit la volonté du peuple – ramenez-les tous, sortez de Gaza ».
Parallèlement, ce matin, des sources ont indiqué à la chaîne égyptienne « Al-Rad » une percée dans les négociations concernant Gaza, « après qu’Israël soit revenu sur son plan initial de retrait sous la pression de l’émissaire américain Steve Witkoff ». Selon ces sources, Israël a soumis une nouvelle carte de retrait, acceptée par le Hamas, qui prévoit le retrait des forces israéliennes du corridor de Morag.
Selon elles, la nouvelle carte établit que des forces israéliennes resteront à une profondeur de 1,2 km au nord de Philadelphie, et à 1,1 km au nord et à l’est de la bande de Gaza. Les discussions d’aujourd’hui se concentreront sur les modalités d’échange d’otages contre des terroristes « en amont de l’arrivée de l'émissaire américain Witkoff dans la région la semaine prochaine pour officialiser l’accord ».
Un responsable du cabinet de sécurité israélien a indiqué hier que Netanyahu avait décidé de faire à nouveau preuve de souplesse sur les cartes de retrait de la bande de Gaza dans le cadre d’un accord pour les otages, affirmant qu’un compromis avec le Hamas pouvait être atteint « bientôt ».
Cependant, plusieurs points restent en suspens : bien qu'Israël a abandonné le corridor de Morag et accepté d’autres reculs, cela demeure insuffisant aux yeux du Hamas qui maintient son exigence d'un retrait complet des forces israéliennes jusqu’aux lignes du 2 mars. Autre point de friction : le ratio entre la libération des otages et celle des prisonniers palestiniens, l’identité précise des détenus concernés. Par ailleurs, le Hamas maintient sa demande de suppression du fonds d’aide américain GHF.
Malgré ces divergences, lors d’un événement à la Maison-Blanche hier soir, le président américain Donald Trump a glissé en passant que « nous avons de bonnes nouvelles concernant Gaza ». Son envoyé spécial, Witkoff, a confirmé : « Les négociations avancent bien ».

Il reste à ce jour 50 otages à Gaza, dont 20 seraient vivants.