L'agence de presse iranienne Tasnim a annoncé dimanche matin qu'un accord de principe avait été trouvé entre l'Iran et trois pays européens - l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne - pour relancer les négociations sur le dossier nucléaire.
Selon une source citée par l'agence, "le principe des négociations a été accepté, mais les consultations se poursuivent concernant la date, le lieu et le pays où se tiendront les futures négociations. Aucun accord n'a encore été trouvé."
Cette annonce intervient après que l'Iran a indiqué étudier la demande des trois puissances européennes de reprendre les discussions sur le programme nucléaire et la levée des sanctions. Les négociations devraient se tenir au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères, selon les informations disponibles.
L'ultimatum américano-européen
Cette ouverture diplomatique s'inscrit dans un calendrier tendu. La semaine dernière, le secrétaire d'État américain Marco Rubio et ses homologues français, allemand et britannique ont adressé un ultimatum à l'Iran : la fin août constitue la date limite pour parvenir à un nouvel accord nucléaire, selon trois sources proches des discussions citées par le site Axios.
En cas d'échec, les trois puissances européennes envisagent d'activer le mécanisme de "snapback", un dispositif issu de l'accord nucléaire de 2015 permettant le rétablissement automatique de toutes les sanctions du Conseil de sécurité alors levées.
L'urgence s'explique par des considérations géopolitiques précises. Le processus de "snapback" nécessite 30 jours d'activation, et les Européens souhaitent l'achever avant que la Russie ne prenne la présidence tournante du Conseil de sécurité en octobre - ce qui expliquerait la date butoir de fin août.
Pour les responsables américains et européens, ce mécanisme remplit une double fonction stratégique : exercer une pression sur l'Iran lors des négociations tout en conservant une option de dernier recours si la diplomatie échouait totalement.
L'Iran rejette catégoriquement la validité de ce dispositif. Les autorités iraniennes contestent toute base juridique à la réimposition de sanctions et ont brandi la menace d'un retrait du Traité de non-prolifération nucléaire en cas d'activation du mécanisme.