Selon des révélations de Galatz, 18 soldats de Tsahal se sont suicidés depuis janvier 2025 — dont 3 rien qu’au mois de juillet. Ce chiffre, issu de sources proches de la Direction du personnel de l’armée, n’a pas été publié officiellement : Tsahal continue de refuser de communiquer ses données en temps réel, malgré l’ampleur du phénomène.
En comparaison, 9 suicides avaient été recensés sur la même période en 2024, et 11 au premier semestre 2023, avant la guerre. Ces chiffres suggèrent une augmentation de plus de 100 % en 2025.
La majorité des cas concernent des soldats de réserve, mobilisés en grand nombre depuis le déclenchement de la guerre en octobre 2023. Plusieurs drames récents ont mis en lumière les difficultés psychologiques rencontrées par les soldats après leur retour du front. D’après plusieurs analystes, le stress opérationnel prolongé, le manque d’accompagnement post-mission et le silence institutionnel aggravent la situation.
Le porte-parole de Tsahal a rappelé que les données sur les suicides sont diffusées une fois par an, en début d’année, et que cette politique est encadrée par des professionnels. Mais cette réponse ne suffit pas à apaiser les inquiétudes.
Des voix s’élèvent pour réclamer une réforme profonde de l’accompagnement psychologique dans l’armée, avec plus de moyens, plus de transparence et une attention particulière portée aux réservistes.
Encadré pratique
Toute personne confrontée à une détresse psychologique peut contacter :
L’association ERAN au 1201 ou via leur site internet
La ligne d’assistance du ministère de la Défense (soldats et vétérans) au *8944
Ces services sont disponibles 24h/24, 7j/7, y compris pendant Shabbat et les jours fériés.