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Les incroyables moyens déployés par le Mossad pour piéger ses cibles en Iran

Ces nouveaux éléments éclairent l'ampleur de l'infiltration du Mossad dans les cercles de pouvoir iraniens

2 minutes
22 juillet 2025

ParJohanna Afriat

Les incroyables moyens déployés par le Mossad pour piéger ses cibles en Iran
Illustration iStock

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Un mois après la fin de la "Guerre des Douze Jours" entre Israël et l'Iran, de nouvelles informations éclairent l'ampleur de l'infiltration du Mossad dans les cercles de pouvoir iraniens, et la manière dont il a piégé l'establishment du pays.

Des assassinats ciblés d'une précision chirurgicale

Selon Iran International, média d'opposition, le Mossad a notamment piégé Hossein Salami, commandant des Gardiens de la révolution, en divulguant intentionnellement la date d'une attaque par l'intermédiaire d'un agent infiltré dans son entourage proche, l'attirant ainsi vers le lieu prévu pour son élimination.

La même méthode aurait été utilisée contre Amir Ali Hajizadeh, commandant de la branche aérospatiale des Gardiens de la révolution. Convoqué avec ses adjoints à une fausse réunion, il a été éliminé avec son état-major d'un seul missile. La crédibilité de l'interlocuteur était telle que tous les commandants se sont rendus à cette fameuse réunion.

Technologie de pointe pour traquer les cibles

L'élimination d'Ali Shadmani illustre le niveau technologique atteint par ces opérations. Quatre jours seulement après l'assassinat de son prédécesseur Gholam Ali Rashid à la tête du quartier général central, Shadmani était à son tour éliminé.

Pour le localiser, le Mossad aurait déployé des moyens sophistiqués : obtention d'un échantillon ADN par infiltration numérique, activation d'un système de reconnaissance faciale couplé à l'intelligence artificielle, et infiltration des caméras de sécurité de Téhéran par des logiciels malveillants. Le 27 juin, Shadmani était identifié à Zafarania et éliminé par drone.

Une autre opération a visé le chef des services de renseignement du CGRI et ses deux adjoints, Mohammad Kazmi. Attirés dans une maison sécurisée par un agent infiltré, ils ont été éliminés après que les enfants d'une école maternelle voisine aient quitté les lieux. La localisation de cette "maison sûre" - entre deux écoles maternelles et une école de filles - témoigne selon les analystes de l'utilisation de civils comme boucliers humains par les Gardiens de la révolution.

Les autorités iraniennes ont fait état ce mardi d'un bilan de 1 062 personnes ayant péri durant les combats. Parallèlement, le ministre iranien des Communications a révélé avoir enregistré "plus de 20 000 cyberattaques", précisant que beaucoup avaient été contrées.

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