À première vue, ce lien semble contre toute attente. L’Azerbaïdjan est un pays majoritairement musulman chiite, une communauté généralement peu encline à entretenir des relations chaleureuses avec l’État juif. Pourtant, ici, la donne est différente. Une coopération étroite s’est développée dans plusieurs domaines : sécurité, renseignement, et commerce – notamment autour du pétrole.
En 2023, l’Azerbaïdjan a franchi une étape symbolique en ouvrant une ambassade en Israël, devenant ainsi le premier pays musulman chiite à établir une telle présence diplomatique. Le président Ilham Aliyev, au pouvoir depuis 2003, a rencontré de nombreux responsables israéliens au fil des années, et a même organisé une cérémonie officielle pour accueillir Isaac Herzog lors de sa visite dans le pays.
Il faut comprendre qu’Azerbaïdjan cherche à s’ancrer davantage vers l’Occident. Elle redoute particulièrement son voisin iranien, bien plus radical, et craint une influence islamiste extrémiste sur son territoire.
De son côté, l’Iran s’inquiète également de l’Azerbaïdjan, où vit une importante population azérie, estimée à environ 13 millions de personnes sur son sol. Les tensions internes dans ce contexte fragile pourraient avoir des répercussions régionales.
Israël, conscient de l’importance stratégique d’un tel partenaire dans cette zone sensible, s’attache donc à entretenir et renforcer ce lien précieux.
Et il se murmure que l’Azerbaïdjan aurait discrètement facilité l’exfiltration d’agents du Mossad opérant en territoire iranien pour préparer les frappes préventives d’Israël…