Malgré les roquettes et la guerre à Gaza, Israël a réussi à maintenir un niveau d’exportations presque inchangé en 2024 : près de 150 milliards de dollars de biens et services ont été exportés, soit une baisse minime d’à peine 1 % par rapport à 2023. Un exploit, au vu du contexte sécuritaire et des dizaines de milliers de réservistes mobilisés.
Le secteur technologique, qui représente plus de la moitié des exportations israéliennes, a même progressé de 3 % l’an dernier et de 10 % au premier trimestre 2025. Selon les prévisions de la Banque d’Israël, l’économie devrait rebondir, avec une croissance attendue de 3,5 % en 2025 et 4 % en 2026, à condition qu’il n’y ait pas de nouvelle escalade.
L’Institut israélien des exportations, organisme public-privé dirigé par Avi Balashnikov, est resté opérationnel en permanence, même quand certains employés étaient appelés sous les drapeaux ou que les chaînes logistiques étaient perturbées par les alertes aux missiles ou le manque de main-d’œuvre palestinienne.
Des "war rooms" logistiques ont permis de rerouter les expéditions, et des événements virtuels ont facilité plus de 5 000 rencontres commerciales entre exportateurs israéliens et acheteurs étrangers.
Balashnikov résume la philosophie de résilience :
« Quand les roquettes tombent et que le monde doute de notre stabilité, nous continuons de faire ce que nous savons faire : connecter Israël au monde. »
Fait marquant : les ventes à l’étranger dans le domaine de la défense ont battu un record de 15 milliards de dollars, tirées par une forte demande européenne en systèmes de défense aérienne, soit +13 % en un an.
Malgré la guerre du 7 octobre, le financement des start-up n’a que brièvement ralenti. Aujourd’hui, il est revenu à 90 % de son rythme d’avant-guerre. Israël reste en tête mondiale pour le nombre de start-up par habitant et les centres de R&D étrangers.
« Investir en Israël n’est pas un geste de charité. C’est une décision économique rationnelle, fondée sur des données », affirme Balashnikov.
L’institut prévoit de relancer l’initiative "Gateway to Africa" -porte d’entrée vers l’Afrique- suspendue au début du conflit, et prépare la première participation nationale d’Israël au sommet climatique COP-31 à Rio de Janeiro. Objectif : atteindre 200 milliards de dollars d’exportations annuelles d’ici cinq ans.
Dans une région instable, les exportations sont un ancrage. Elles prouvent qu’Israël reste innovant, fiable, et pleinement ouvert aux affaires.