Les agences de presse Reuters, Associated Press, AFP et BBC ont publié ce jeudi une déclaration commune dans laquelle elles expriment leur vive inquiétude face à la situation des journalistes dans la bande de Gaza.
Dans cette déclaration exceptionnelle, les quatre grandes agences font part de leur inquiétude face à la détresse physique et psychologique des journalistes gazaouis, dans un contexte d’intensification des combats et d’aggravation de la crise humanitaire, et demandent instamment aux autorités israéliennes d'autoriser leur libre circulation vers et depuis l’enclave. Les médias dénoncent un blackout quasi-total depuis plusieurs mois dans la bande de Gaza, où l’accès est entièrement contrôlé par l’armée israélienne, rendant extrêmement difficile toute couverture indépendante des événements.
« Nous sommes profondément préoccupés par la situation de nos journalistes à Gaza, qui peinent de plus en plus à nourrir leurs familles et eux-mêmes », peut-on lire dans le communiqué.
Cet appel intervient deux jours après un premier avertissement de l’AFP, qui écrivait alors :
« Sans intervention immédiate, les derniers correspondants à Gaza mourront, pendant des mois, les journalistes indépendants ont été les yeux et les oreilles du monde à Gaza. Aujourd’hui, ils vivent les mêmes conditions extrêmes que les civils qu’ils couvrent, les correspondants font souvent face à des privations en zone de guerre, mais la menace de la famine devient intenable. »
Dans son avertissement, l’AFP rapportait qu’un de ses collaborateurs était mort de faim, et rapportait les propos d’un photographe de 30 ans, Bashar : « Mon corps est devenu si maigre que je ne peux plus travailler. »
L’agence expliquait également que les journalistes continuent d’être rémunérés, mais que les denrées alimentaires sont introuvables ou vendues à des prix exorbitants.
« Nous pensions avoir tout vu, mais jamais nous n’avions vu l’un de nos employés mourir de faim »
Personne n'entend minimiser la gravité de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, rappelons que de nombreux "journalistes" gazaouis employés par des agences de presse internationale ont été impliqués dans les massacres du 7 octobre, ont servi de pisteurs aux terroristes et photographié ou filmé les enlèvements, une complicité flagrante et un délit de non-assistance en personne en danger. Et qu'ils sont évidemment sous le joug du Hamas qui contrôle l'enclave.

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