Ce jeudi soir, l’Hapoel Beersheva affrontera l’AEK Athènes pour le deuxième tour préliminaire de la Conference League. Mais au-delà de l’enjeu sportif, ce déplacement suscite de vives inquiétudes sécuritaires. Les supporters israéliens attendus dans la capitale grecque devront faire face à un climat particulièrement hostile : haine d’Israël, incidents antisémites, et un groupe ultra local au passé violent.
L’AEK est soutenue par “Original 21”, un groupe ultra radical, marqué par une idéologie d’extrême gauche et un soutien affiché aux « peuples opprimés » – notamment les Palestiniens. Drapeaux du Hezbollah, bannières palestiniennes, messages haineux envers Israël : leur virulence ne date pas d’hier. En 2018, une rencontre contre l’Ajax Amsterdam -dont les supporters sont associés à la communauté juive- avait dégénéré en violentes bagarres. Deux ans plus tard, un fan grec a été tué lors d’échauffourées avec des supporters de Zagreb.
Le contexte régional tendu accentue la crainte de débordements. Le club de Beer Sheva, en lien avec l’ambassade israélienne, a mis en place des mesures de sécurité strictes. Les 200 supporters israéliens attendus recevront un point de rendez-vous précis et seront convoyés en bus sous escorte policière vers le stade. Le mot d’ordre est clair : ne pas s’y rendre par ses propres moyens.
Cette vigilance s’explique aussi par la réputation sulfureuse des supporters de Beersheva eux-mêmes. Leurs débordements lors d’un match annulé contre Sakhnin ont largement circulé sur les réseaux sociaux, atteignant sans doute les radars de l’“Original 21”.
À cela s’ajoutent des incidents récents en Grèce : des passagers israéliens ont été empêchés de débarquer d'un bateau de croisière sur l’île de de Syros par une manifestation pro-palestinienne, et plusieurs jeunes touristes israéliens ont été agressés à Rhodes.
Ce soir, dans un climat géopolitique lourd et la montée de la haine en Grèce, le moindre faux pas pourrait suffire à allumer la mèche.