À Shlomi, petite ville israélienne située au nord du pays, à quelques centaines de mètres de la frontière libanaise, les habitants ont décidé de ne plus se contenter d’attendre. Si la situation est actuellement relativement calme, tous gardent en tête le traumatisme du 7 octobre. Résultat : une équipe spéciale a été formée, composée de civils et de réservistes, tous déterminés à protéger leur communauté en cas de menace soudaine.
Ces volontaires, aguerris par des centaines de jours de service actif et des opérations spéciales, mettent désormais leur expérience au service de leur propre village. Ils organisent des patrouilles, établissent des plans d’évacuation et se coordonnent avec Tsahal pour réagir rapidement face à une infiltration ou une attaque du Hezbollah.
Cette initiative s’inscrit dans un renforcement plus large de la sécurité le long de la frontière nord. L’armée israélienne a redéployé plusieurs unités dans la région, dont la 91e division, tandis que les services de renseignement placent la zone sous surveillance constante. Le général Shlomi Binder, nouveau chef du renseignement militaire et ancien commandant de l’unité Egoz – spécialisée dans la guerre contre le Hezbollah – a fait du nord une priorité stratégique.
À Shlomi, la vigilance est devenue une seconde nature. Pour ses habitants, être prêts n’est plus une option, mais une nécessité.