Un mois et demi après l'interception du navire "Madleen", une nouvelle flottille pro-palestinienne fait route vers la bande de Gaza et se prépare à une intervention des forces israéliennes. Les militants à bord du "Handala", parti d'Italie dimanche dernier, ont déclenché les alarmes samedi soir après avoir observé l'approche de navires et de drones.
Des images diffusées depuis le navire montrent les participants - incluant deux députées LFI - revêtant des gilets pare-balles en prévision d'une éventuelle prise de contrôle par la Shayetet 13 de Tsahal. Les autorités israéliennes avaient précédemment averti : "S'ils n'acceptent pas de faire demi-tour, nous prendrons le contrôle de la flottille."
Hawaida Araf, l'une des militantes présentes à bord, a indiqué que le navire se trouvait à environ 160 kilomètres de Gaza. "Nous avons reçu des messages indiquant qu'Israël arrêtera le navire et nous n'avons pas peur", a-t-elle déclaré à Al Jazeera, ajoutant que "si nous sommes attaqués, d'autres navires viendront."
Les militants ont également annoncé leur intention d'entamer une grève de la faim en cas d'arrestation, justifiant cette décision par le refus d'"accepter la faim des habitants de Gaza."
Cette nouvelle tentative intervient après la saisie du navire "Madleen" le mois dernier, dont le sort judiciaire vient d'être tranché. Jeudi, le parquet de Haïfa a demandé au tribunal de district la confiscation définitive du navire "au profit du Trésor public", s'appuyant sur le droit international qui "confère aux États le droit de saisir les navires qui tentent de violer un blocus maritime."
Lors de cette précédente opération, les forces israéliennes avaient intercepté plusieurs militants anti-israéliens, dont l'eurodéputée LFI Rima Hassan et la militante climatique suédoise Greta Thunberg. Le navire avait été conduit au port d'Ashdod et ses occupants arrêtés avant d'être expulsés d'Israël.