Sécurité

Début de la pause humanitaire de 10 heures dans la bande de Gaza

Sous pression internationale, pour la première fois depuis un an, Israël décrète une trêve quotidienne

3 minutes
27 juillet 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Début de la pause humanitaire de 10 heures dans la bande de Gaza
Tsahal

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Selon un communiqué officiel, l’initiative a été décidée « conformément aux directives du gouvernement israélien et dans le cadre des efforts de coordination humanitaire menés par Tsahal avec l’Unité de coordination des activités gouvernementales dans les territoires -COGAT ». La pause, en vigueur chaque jour de 10h à 20h, doit permettre de faciliter l’acheminement de vivres et de médicaments dans la bande de Gaza.

Les zones concernées incluent Al-Mawasi, Deir al-Balah et Gaza-ville. Israël a également sécurisé plusieurs couloirs logistiques entre 6h et 23h pour permettre aux convois humanitaires de l’ONU et des ONG internationales de circuler sans encombre.

Jeudi, l’armée de l’air israélienne avait procédé pour la première fois depuis le début de la guerre à un largage de colis humanitaires depuis les airs. Mais les images qui ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux ont révélé un autre visage de cette opération : une ruée désorganisée sur les sacs d’aide, avec des scènes de bousculades et de pillage, notamment à Deir al-Balah. Un journaliste palestinien affilié au Hamas a publié une vidéo montrant des civils s’arrachant les denrées à même le sol.

Largage d'aide humanitaire, Tsahal

Parallèlement, les opérations de livraison par voie terrestre ont epris. Plus de 250 camions d’aide ont été déchargés cette semaine, en complément des centaines d’autres toujours bloqués aux points de passage en attente de distribution par les agences internationales.

D’après les médias égyptiens, des convois ont commencé à quitter l’Égypte à destination de Gaza. La Jordanie a également fait partir une colonne de 60 camions. Le quotidien qatari Al-Araby Al-Jadeed rapporte que « Israël a accepté des demandes internationales et arabes pour faire passer de l’aide via l’Égypte et la Jordanie, à condition qu’elle soit gérée exclusivement par des entités internationales ».

Le président israélien Itshak Herzog a exprimé son soutien à cette série de mesures humanitaires : « C’est une nécessité morale, opérationnelle, diplomatique et médiatique. Ce n’est pas une concession, c’est une composante essentielle de notre stratégie globale, y compris sur le plan international, pour ramener nos otages et garantir la sécurité des citoyens israéliens. »

Il a tenu à rappeler que la responsabilité première de la situation dramatique dans la bande de Gaza incombait au Hamas : « C’est cette organisation terroriste qui a déclenché le massacre du 7 octobre et qui continue de refuser les propositions de cessez-le-feu et de libération des otages. »

À Washington, des responsables de la Maison Blanche ont confirmé que le président Donald Trump suit de près la situation. Selon le Washington Post, s’il reste discret publiquement, il a fait savoir à ses collaborateurs qu’il était « profondément dérangé par les images en provenance de Gaza ».

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