Le Hamas a fait savoir, par l’intermédiaire de la chaîne Al-Arabiya, être disposé à faire évoluer certaines de leurs positions afin de faciliter une reprise des discussions, dans le contexte d'une trêve humanitaire quotidienne. Ce message, présenté comme un geste d’apaisement, survient dans un contexte de pressions accrues de la part de médiateurs régionaux et internationaux pour relancer les pourparlers sur un éventuel cessez-le-feu.
Des signaux accueillis avec scepticisme du côté israélien. Les écarts entre les déclarations publiques du Hamas et ses réponses réelles dans les négociations restent considérables. Dans les faits, à ce jour, le Hamas a rejeté les dernières propositions israéliennes sur les principaux points de friction : retrait des forces, mécanisme d’acheminement de l’aide humanitaire, et surtout la libération des otages contre des prisonniers et terroristes palestiniens.
En Israël, on estime qu’aucun cadre d’accord n’est actuellement sur la table, en dépit des échanges indirects en cours. Derrière ces déclarations de bonne volonté, perçues en Israël comme une manœuvre pour gagner du temps, se cache aussi la crainte du Hamas de voir ses dirigeants visés à l’étranger. Jérusalem comme Washington ont, ces dernières semaines, laissé entendre qu’ils n’excluaient pas des frappes ciblées contre les têtes pensantes du mouvement islamiste. »
Rien ne permet donc, pour l’instant, d’entrevoir une avancée concrète. Si les contacts se poursuivent, les divergences de fond restent profondes, et les acteurs de la médiation — en premier lieu l’Égypte, le Qatar et les États-Unis — peinent à rapprocher les positions.