Les rebelles Houthis ont de nouveau menacé Israël, cette fois en promettant de s’en prendre à tous les navires appartenant à des compagnies collaborant avec les ports israéliens, et ce, peu importe leur destination ou leur pavillon.
Le porte-parole militaire du mouvement, Yahya Sarea, a averti que ces attaques pourraient avoir lieu « partout où ces navires seront à portée de nos missiles ou de nos drones ». Il a appelé toutes les compagnies maritimes à cesser immédiatement toute coopération avec Israël, sous peine de représailles.
Selon Sarea, cette annonce marque une nouvelle phase dans ce que les Houthis qualifient de "quatrième étape du blocus maritime contre Israël", motivée, dit-il, par la situation à Gaza.
Après une période d'accalmie, les Houthis avaient repris il y a quelques mois leurs attaques contre les navires transitant par la mer Rouge. En mai, après plusieurs semaines de frappes aériennes américaines contre leurs positions, le président américain Donald Trump avait annoncé la fin de l’opération, affirmant que les Houthis « ne voulaient plus se battre ». Officiellement, un accord avait été trouvé pour qu’ils cessent leurs attaques contre les navires américains uniquement, mais dans les faits, ils avaient suspendu toute action pendant un temps.
En novembre prochain, cela fera deux ans que les Houthis mènent quasi-systématiquement des attaques contre des navires civils et militaires en mer Rouge, en représailles, affirment-ils, à l’intervention israélienne à Gaza.
Entre novembre 2023 et fin 2024, plus de 100 navires marchands ont été visés par des missiles et des drones Houthis. Quatre ont été coulés, huit marins ont été tués, et l’activité commerciale dans la zone a chuté de manière spectaculaire. La mer Rouge voit transiter chaque année des marchandises d’une valeur estimée à plus de 1 000 milliards de dollars.
En parallèle de cette campagne maritime, les Houthis continuent également à tirer des missiles vers Israël, en signe de soutien à Gaza, et ce malgré les frappes de Tsahal menées contre certaines de leurs positions au Yemen.