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Pourquoi le Hamas refuse de signer un accord?

David Friedman, l'ancien ambassadeur des Etats-Unis en Israël, a expliqué les raisons qui poussent le Hamas à ne pas signer d'accord.

2 minutes
28 juillet 2025

ParGuitel Benishay

Pourquoi le Hamas refuse de signer un accord?
Photo by Noam Revkin Fenton/Flash90

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Dans une déclaration virulente publiée dans la nuit de dimanche à lundi sur son compte X, l’ancien ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman, a établi un lien direct entre le soutien international aux Palestiniens et le refus persistant du Hamas de libérer les otages israéliens détenus à Gaza.

« Il est temps de dire la vérité : le Hamas ne libérera plus aucun otage », a écrit Friedman. Selon lui, tant que les pays occidentaux continueront de promouvoir l’idée de la création d’un État palestinien, aucune avancée ne sera possible dans le dossier des otages. Il affirme que cette posture internationale renforce la détermination du Hamas à rester inflexible, convaincu que la pression exercée à son encontre restera limitée.

Friedman a également adressé de vives critiques aux médias américains, notamment au New York Times, qu’il accuse d’offrir aux Palestiniens une couverture médiatique « mensongère et empreinte de compassion ». Il estime que cette présentation biaisée des faits et l’attitude indulgente envers le Hamas entravent les efforts internationaux pour parvenir à une résolution du conflit et servent, en réalité, les objectifs de l’organisation terroriste.

Ses déclarations interviennent dans un contexte de blocage persistant des négociations avec le Hamas, et alors qu’un sentiment de frustration grandit au sein de la société israélienne. Ces dernières semaines, Friedman s’est joint à d'autres anciens responsables américains pour appeler les pays occidentaux à revoir en profondeur leur approche vis-à-vis de la guerre à Gaza et à œuvrer à un scénario qui empêcherait le Hamas de se maintenir au pouvoir.

Parallèlement, l’administration Trump envisage une réorientation stratégique concernant la bande de Gaza. Plutôt que de s’en tenir à une politique traditionnelle fondée sur la dissuasion ou l’affaiblissement du Hamas, les États-Unis viseraient à imposer une nouvelle réalité par la force, contournant le pouvoir actuel et instaurant un nouvel ordre politique dans la Bande de Gaza. Ce modèle s’inspirerait des transformations survenues à Berlin et à Tokyo après la Seconde Guerre mondiale.

Ce projet américain est soutenu par plusieurs pays arabes, dont les Émirats arabes unis, qui promeuvent des initiatives civiles dans la Bande de Gaza dans le cadre de ce nouvel ordre. Toutefois, l’Égypte fait entendre une opposition marquée. Selon des sources égyptiennes, ce plan risquerait d’aboutir à un contrôle israélien total sur Gaza.

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