L’attentat a eu lieu dans la soirée australienne à l’extrémité nord de la célèbre plage de Bondi, près ou à l’intérieur du parc d’attractions Bondi Park. Une fête intitulée « Hannukah au bord de la mer », organisée par le mouvement Habad, s’y déroulait et rassemblait plus de 1 000 participants. L’événement avait débuté à 17 heures, heure locale, et alors qu’un dirigeant communautaire prenait la parole, des tirs ont soudainement été ouverts depuis un pont voisin en direction des participants.
Deux hommes vêtus de noir ont mené l’attaque. Sur les images, on voit l’un d’eux être touché par des tirs de riposte et s’effondrer au sol, après que son complice eut été neutralisé plus tôt. Une autre vidéo dramatique montre un civil se jeter sur un terroriste par-derrière et lui arracher son arme.
D’autres images montrent des civils et des policiers plaquant les deux tireurs au sol, tandis que des tentatives de réanimation sont pratiquées sur l’un d’eux.
Une des 16 victimes est le rabbin Eli Schlanger, émissaire de Habad à Sydney, citoyen israélo-australien. Une autre victime est un élève d’une école juive de la ville et une troisième un juif français Dan Elkayam, za''l
Dan Elkayam, za''l
Dans la soirée, l’identité d’une quatrième victime a été révélée : Alex Kleitman. Son épouse Larissa a confié qu’il avait été tué alors qu’il tentait de la protéger. Le couple, marié depuis près de 50 ans, s’était rendu à la fête depuis la ville de Matroville, dans la banlieue de Sydney : « Je pense qu’il a été touché parce qu’il s’est levé pour me protéger, et une balle l’a atteint à la tête ». Elle a précisé qu’Alex, comme elle, était survivant de la Shoah, ayant passé la Seconde Guerre mondiale enfant en Sibérie dans des conditions extrêmement difficiles. Adultes, ils avaient immigré en Australie depuis l’Ukraine, avaient deux enfants et onze petits-enfants et assistaient chaque année à la fête de Hannukah à Bondi Beach.
Les terroristes, un père et son fils, Le père, âgé de 50 ans, a été abattu, tandis que le fils, Naveed Akram, 24 ans, reste hospitalisé sous surveillance policière. Les autorités examinent désormais leurs liens éventuels avec l’islam radical et cherchent à déterminer s’ils appartenaient à une organisation terroriste. Selon certains rapports, un drapeau noir a été retrouvé près du véhicule utilisé par les deux terroristes, mais il n’a pas encore été confirmé s’il s’agit d’un drapeau jihadiste, comme celui de l’organisation État islamique. Quelques heures seulement après l’attentat, des dizaines de policiers ont perquisitionné le domicile de la famille à Boonerang, une banlieue du sud-ouest de Sydney. Trois personnes ont été sorties de la maison les mains levées.
Depuis l’attentat des responsables israéliens et juifs accusent le gouvernement australien, soulignant qu’Israël et les organisations juives locales avaient averti à de nombreuses reprises que la lutte contre l’antisémitisme était insuffisante, alors que celui-ci a atteint des niveaux sans précédent depuis le 7 octobre.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a déclaré que l’antisémitisme est « un cancer » qui se propage lorsque les dirigeants restent silencieux. Il a affirmé avoir averti le Premier ministre australien Anthony Albanese que la politique de son gouvernement « jetait de l’huile sur le feu antisémite », notamment après la reconnaissance de l’État palestinien et l’autorisation de manifestations massives contre Israël, où ont été aperçus des drapeaux jihadistes.
De son côté, le Premier ministre australien Anthony Albanese a déclaré qu’il s’agissait d’un « jour noir pour toute l’Australie », qualifiant l’attaque de terroriste et promettant que tous les moyens seraient mobilisés pour assurer la sécurité de la communauté juive.