Le ministre israélien de la Sécurité nationale a vivement réagi à la décision néerlandaise de l'interdire d'entrée sur leur territoire aux côtés de Betsalel Smotrich, accusant l'Europe de tolérer le terrorisme tout en sanctionnant Israël.
Dans une réaction empreinte de défiance, Itamar Ben Gvir a assuré que cette interdiction ne freinerait pas son action politique. "Même si je suis interdit d'entrée en Europe, je continuerai d'agir pour notre pays et d'exiger que nous éliminions le Hamas et que nous soutenions nos soldats", a-t-il déclaré.
Le ministre a ensuite pointé du doigt ce qu'il considère comme une inversion des valeurs européennes : "Les violents, les meurtriers et les violeurs sont les vrais ennemis, mais en Europe, c'est celui qui est attaqué qui est coupable."
Ben Gvir a poussé plus loin sa critique en dénonçant un traitement différentiel qu'il juge inacceptable. "Dans un endroit où le terrorisme est toléré et les terroristes sont accueillis, un ministre juif d'Israël n'est pas le bienvenu", a-t-il lancé, résumant sa position par cette formule : "Les terroristes sont libres et les juifs sont exilés".
Le ministre des Finances Smotrich a également réagi à l'annonce des Pays-Bas. « Ce que les Pays-Bas et les autres pays européens ne comprennent pas, c'est que bien plus important pour moi que d'entrer aux Pays-Bas, il est essentiel que mes enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants et tous les Juifs du monde puissent vivre en sécurité dans l'État d'Israël pour les décennies et les siècles à venir. »
« Aux Pays-Bas et en Europe en général, les Juifs ne vivaient pas en sécurité au début du siècle dernier », a rappelé le ministre des Finances. "Et à en juger par l'hypocrisie européenne, la capitulation de ses dirigeants devant les mensonges de l'islam radical et la montée de l'antisémitisme, les Juifs ne pourront pas y vivre en sécurité non plus à l'avenir. »
Ces déclarations interviennent alors que les deux ministres seront inscrits dans le système d'enregistrement Schengen comme "étrangers indésirables", selon l'annonce du ministre néerlandais des Affaires étrangères Casper Waldekamp, ouvrant la voie à l'interdiction de leur entrée dans les pays de l'Union européenne.
Amsterdam justifie cette mesure exceptionnelle par des accusations graves. Selon le chef de la diplomatie néerlandaise, Ben Gvir et Smotrich "ont incité à plusieurs reprises à la violence des colons contre la population palestinienne, ont constamment prôné l'expansion des colonies illégales et ont appelé au nettoyage ethnique dans la bande de Gaza."
Le ministre néerlandais a précisé que cette décision du cabinet oblige son pays à enregistrer les deux responsables israéliens dans le système Schengen, étendant de facto leur interdiction à l'ensemble de l'espace européen.