Le révérend Dr Johnny Moore, récemment nommé président du Gaza Humanitarian Fund (GHF), a dénoncé dans une interview à Ynet l’attitude de l’ONU et des organisations internationales à Gaza, qu’il accuse de « jouer à la politique avec des vies humaines » et de relayer la « propagande » du Hamas.
Selon lui, ces organisations auraient contribué à diffuser de fausses informations sur les centres de distribution du GHF, les accusant d’être à l’origine de morts lors de bousculades ou de fusillades. « C’est un mensonge, une désinformation du Hamas, reprise par des médias et des ONG », affirme Moore. « En réalité, le GHF a été la seule source régulière de distribution alimentaire à Gaza ces deux derniers mois : 100 millions de repas distribués à 800 000 personnes. »
Moore défend également Tsahal, assurant n’avoir constaté « aucun signe » que l’armée israélienne ne respecte pas le droit international. « Nous opérons en pleine zone de guerre. Le Hamas nous attribue tous les morts, civils comme terroristes », explique-t-il. Il affirme qu’aucun blessé par balle n’a été enregistré dans les centres du GHF, et que les rares incidents signalés à proximité relèvent d’affrontements dans le périmètre du conflit.
L’ONG américaine accuse l’ONU de ne pas coopérer et d’avoir « refusé » de distribuer certaines cargaisons, alors que 950 camions d’aide se trouveraient bloqués à Gaza. « Au lieu de collaborer avec nous pour aider davantage de Gazaouis, ils ont choisi de nous boycotter et même de saboter notre action », déplore Moore. Il estime que la reprise récente de la distribution de l’ONU a causé « plus de blessés en 24 heures que dans toutes [leurs] opérations en deux mois », en raison du désordre dans leurs centres.
Moore insiste sur la sécurité de ses propres distributions et sur la nécessité de protéger l’aide humanitaire du Hamas : « Pas un seul camion du GHF n’a été volé. Nos équipes locales savent à qui elles servent et nous ne donnons pas de nourriture aux membres du Hamas. » Il accuse le mouvement islamiste de voler les convois de l’ONU pour les revendre ou les utiliser à des fins de recrutement.