Israël

20 ans après l'expulsion du Goush Katif: colloque autour de la responsabilité nationale

Le ministre Smotrich y a fait une déclaration remarquée sur la conquête de la Bande de Gaza.

3 minutes
29 juillet 2025

ParGuitel Benishay

20 ans après l'expulsion du Goush Katif: colloque autour de la responsabilité nationale
Photo by Hadas Parush/Flash90

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Le colloque intitulé « Katif pour la responsabilité nationale » s’est ouvert ce mardi matin au centre culturel de Yad Binyamin. L’événement marque les vingt ans du désengagement des implantations du Goush Katif.

Tout au long de la journée, des discussions, entretiens et panels sont prévus, axés sur les deux décennies écoulées depuis la mise en œuvre du plan de désengagement. Seront abordés notamment son impact sur la société israélienne actuelle, la perception de l’implantation dans le Goush Katif, ainsi que d’autres enjeux.

Le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, a tenu des propos remarqués. Il a affirmé : « Gaza fait partie intégrante de la Terre d’Israël. Comment cela devient-il un plan opérationnel ? Il faut encore y réfléchir puour que cela fonctionne. Je ne souhaite pas seulement retourner dans le Goush Katif, c’est trop petit ; cela doit être bien plus vaste, bien plus ambitieux. Gaza permet de penser à une échelle supérieure. »

Concernant la controverse l’opposant au Premier ministre sur l’aide humanitaire à Gaza, Smotrich a expliqué qu'il avait de bonnes raisons de maintenir sa présence au gouvernement. Il a déclaré : « Les largages d’aide humanitaire depuis les airs ne me préoccupent pas, car cela n’atteint pas le Hamas. Le vrai scandale, ce sont les camions qui pénètrent dans des zones contrôlées par le Hamas, lequel peut alors s’en emparer, les revendre et maintenir la population dans une dépendance totale. C’est une grave erreur, et on m’a promis à d’innombrables reprises que cela cesserait. J’ai affirmé publiquement que je ne pourrais faire partie d’un gouvernement qui continue dans cette voie, et je pesais mes mots.
Je sais que je fais actuellement l’objet de moqueries et de critiques dans les médias et sur les réseaux sociaux. Mais si je fais malgré tout encore partie de ce gouvernement, c’est probablement parce que j’ai de bonnes raisons de croire que des choses positives sont en train de se produire — des avancées qui valent les critiques et les sarcasmes. Le temps dira si j’avais raison. »

Lui aussi présent, Guilad Erdan, ancien ministre et ancien ambassadeur d'Israël aux Nations Unies, a estimé que sans la mise en place d’une administration militaire israélienne dans la bande de Gaza, Israël ne serait pas en mesure de renverser le régime du Hamas. « Je suis parmi ceux qui souhaitent ardemment voir le retour de l’implantation juive au Goush Katif, et il n’existe pas de message plus fort que cela. Mais lorsqu’il s’agit d’une décision stratégique, ce qui me désole, c’est que nous tardons à appliquer la seule mesure qui pourrait réellement mettre fin au régime du Hamas. Sans administration militaire israélienne — bien que j’en mesure les implications — il n’y a, à mon sens, aucune chance de démanteler les capacités de gouvernance du Hamas. », a-t-il déclaré.

Un panel exceptionnel sera consacré à une simulation d’experts sur le « plan Trump » pour la région. Le colloque se clôturera par une séance intitulée « Rien que pour l’esprit », avec la participation de Merav Leshem Gonen, mère de l'ex otage Romi Gonen, de Rafi Shimoni, père de Ben Shimoni z’’l, tombé en sauvant des dizaines de personnes le 7 octobre, et d’Elisha Medan, réserviste blessé dans la bande de Gaza qui a allumé un flambeau lors de la dernière cérémonie de Yom Haatsmaout.