Sécurité

Un tournant dans la médiation ?

17 pays arabes dont le Qatar appellent à la fin de la guerre à Gaza aux conditions d'Israël

2 minutes
29 juillet 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Un tournant dans la médiation ?
Tsahal

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Dans une déclaration conjointe 17 pays arabes, dont le Qatar, l’Égypte, l’Arabie saoudite et plusieurs membres de la Ligue arabe, ont appelé ce soir à la fin de la guerre à Gaza sur des bases précises : le désarmement du Hamas et la fin de son pouvoir dans la bande de Gaza, au profit de l’Autorité palestinienne, avec une supervision et un soutien internationaux.

Dans un document de sept pages adopté en marge de la conférence de l'ONU sur la question palestinienne, ces pays appellent également à relancer les discussions autour d’une solution à deux États. « Dans le contexte de la fin de la guerre à Gaza, le Hamas doit renoncer à ses armes et transférer le pouvoir à l’Autorité palestinienne, en vue de la création d’un État palestinien souverain », peut-on lire dans la déclaration.

Le rôle du Qatar, jusqu’ici considéré comme un soutien politique du Hamas, semble évoluer. Doha continue de discuter avec les dirigeants du Hamas basés dans la capitale qatarie, mais la pression monte : le Qatar et l’Égypte tentent désormais d'amener l'organisation à accepter un accord de libération des otages "dans les limites du raisonnable", selon les critères israéliens.

Cette nouvelle position pourrait affaiblir davantage la position du Hamas dans les négociations, alors que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré ce jour : « Nous n’arrêtons pas nos efforts. Le seul obstacle, c’est le Hamas. Tout le monde le sait, y compris les médiateurs. Nous restons engagés à ramener nos otages. »

En parallèle, le cabinet de sécurité israélien a discuté hier soir de plusieurs options en réponse à l’impasse des négociations : l’annexion de certaines zones de Gaza en cas de refus persistant du Hamas, ou des opérations militaires ciblées dans des secteurs où Tsahal n’est pas encore intervenu, pour affaiblir les derniers bastions de l’organisation terroriste.

Si certains ministres voient l’annexion comme une réponse plus efficace, d’autres, comme le chef du parti Shas Aryeh Deri, se sont montrés sceptiques : « Nous n’avons rien à faire à Gaza. »

Le débat reste ouvert, mais une chose est sûre : la pression internationale et régionale sur le Hamas se renforce – parfois même de la part de ses anciens alliés.

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