Un haut responsable israélien confirme l’existence d’avertissements concernant des plans d’attaque visant Israël, en préparation depuis le sud de la Syrie. Ces menaces seraient portées par des milices soutenues par l’Iran, profitant du vide sécuritaire causé par les récents affrontements entre milices druzes et tribus bédouines dans la province de Soueïda.
Dans ce contexte tendu, Israël conduit actuellement des négociations sensibles avec le régime syrien dirigé par le Président Ahmed al‑Sharaa, en vue d’établir une zone démilitarisée le long de la frontière entre Quneitra et Soueïda. Une première session de pourparlers, tenue à Paris sous médiation américaine, a été jugée « positive » par la partie israélienne, et une nouvelle réunion est prévue dans les semaines à venir.
Le responsable israélien a fermement démenti les rumeurs d’une opération militaire israélienne d’envergure dans le sud de la Syrie, qualifiant ces spéculations d’« infondées ». Il a souligné qu’Israël ne cherchait pas à interférer dans les affaires syriennes, tant que ses lignes rouges — notamment la sécurité de la population druze — sont respectées.
Depuis le mois de juillet, les combats intercommunautaires dans la région de Soueïda ont causé des centaines de morts et de déplacés. Les frappes israéliennes du 16 juillet sur des installations militaires près de Damas visaient à dissuader le gouvernement d’Ahmed al‑Sharaa de renforcer sa présence militaire dans cette zone instable. Une trêve fragile a été instaurée le 18 juillet grâce à une médiation conjointe de Washington, Ankara et Amman.
Israël insiste pour qu’aucune force affiliée à l’Iran, au Hezbollah ne soit stationnée dans cette région stratégique, afin d’éviter une nouvelle escalade. Tandis que Téhéran accuse Israël de vouloir fragmenter la Syrie, les autorités israéliennes rétorquent qu’elles agissent uniquement pour préserver la stabilité régionale et empêcher une nouvelle tragédie humanitaire aux portes de leur frontière nord.