L’annonce du Premier ministre britannique Keir Starmer de reconnaître un État palestinien dès septembre prochain, si Israël ne s’engage pas sur la voie d’un cessez-le-feu et de la paix, a provoqué une vive réaction à Jérusalem. L’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a dénoncé ce mardi une initiative « déraisonnable » qui revient, selon lui, à « récompenser le Hamas après le 7 octobre ».
« Israël a déjà accepté de nombreuses fois un cessez-le-feu ; aucune reconnaissance virtuelle ou résolution de l’ONU ne changera le fait fondamental qu’il y a ceux qui luttent contre les forces extrémistes et ceux qui baissent la tête et les ignorent. L'État d'Israël après le 7 octobre ne baissera pas la tête ; nous ferons tout ce qu'il faut pour ramener les otages et vaincre le Hamas », a-t-il déclaré.
Cette reconnaissance britannique s’inscrit dans un mouvement diplomatique plus large. La France a récemment exprimé une position similaire, et plus de 120 pays ont apporté leur soutien à une résolution de l’ONU appelant à la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël. Dans les coulisses, les pressions s’intensifient sur Jérusalem, alors que la crise humanitaire dans la bande de Gaza s’aggrave.
Mais pour Israël, la reconnaissance d’un État palestinien sans garanties de démilitarisation et sans la libération préalable des otages reste inacceptable. Le gouvernement israélien considère cette démarche comme une tentative de délégitimer sa lutte contre une organisation terroriste responsable de massacres de civils.
Alors que les capitales occidentales accentuent leur pression diplomatique, Israël réaffirme sa détermination à ne pas céder. « L'Histoire jugera ceux qui ont détourné le regard du terrorisme au nom d’un agenda politique naïf », a conclu Danny Danon.