Coca-Cola a annoncé le lancement prochain d’une nouvelle version de sa boisson emblématique, cette fois sucrée au sucre de canne au lieu du sirop de maïs utilisé depuis plusieurs décennies. Présentée comme plus naturelle et positionnée comme un produit « premium », cette nouvelle recette vise à répondre à l’évolution des préférences des consommateurs.

Le président américain Donald Trump, s’est publiquement félicité de cette décision, affirmant sur Truth Social avoir encouragé la marque à revenir à une formule « au vrai sucre ». « Ce sera une excellente initiative — vous verrez. C’est tout simplement meilleur ! », a-t-il déclaré.

Mais cette évolution soulève des questions dans le monde juif, y compris en Israël, où Coca-Cola produit chaque année une version spéciale pour la fête de Pessah. Cette édition est strictement kasher lePessah, c’est-à-dire qu’elle ne contient ni sirop de maïs ni autres ingrédients interdits selon les règles suivies pendant la fête, en particulier par les communautés ashkénazes.

À première vue, l’arrivée d’un Coca-Cola au sucre de canne pourrait sembler compatible avec les exigences de Pessah. Mais en réalité, seul un processus de production spécifique, sous supervision rabbinique, garantit la conformité aux normes halakhiques. La crainte est donc que Coca-Cola, estimant avoir déjà une version « naturelle » adaptée, décide de ne plus produire cette édition spéciale pour Pessah — une hypothèse qui inquiète certains observateurs du marché.

En Israël, cette version kasher lePessah est bien implantée et très demandée avant les fêtes. Elle est clairement identifiée sur les étiquettes et distribuée à grande échelle dans les principales enseignes. L’impact immédiat de cette nouvelle recette semble donc limité. Toutefois, si Coca-Cola décidait d’harmoniser sa production mondiale, cela pourrait à terme remettre en cause la spécificité de la production israélienne pour Pessah.

Derrière ce changement d’ingrédient, c’est donc la question du respect des traditions et de la continuité des productions locales sous supervision religieuse qui se pose, dans un contexte de globalisation des marques et de pressions économiques.