Le conseil des ministres a approuvé cette semaine un plan d'envergure destiné à renforcer démographiquement les zones nord et sud du pays. Cette initiative, portée par la ministre de l'Implantation Orit Strock, vise à "doubler, voire tripler" la population des localités touchées par la guerre.
La mesure phare du dispositif concerne l'immobilier : les terrains constructibles seront proposés à 100 000 shekels dans les zones concernées, tarif encore réduit de moitié pour les soldats de réserve qui pourront les acquérir pour 50 000 shekels seulement.
Le programme "Panier de croissance démographique" prévoit le développement de 2 350 parcelles constructibles dans la région sud, en partenariat avec l'Administration de la Résilience et l'Agence juive. Chaque localité se verra garantir au minimum 51 terrains subventionnés, avec possibilité d'extension selon les besoins.
La région frontalière nord bénéficiera d'un soutien financier considérable. Les autorités locales rurales recevront chacune 2,5 millions de shekels, tandis que les villes de Kiryat Shmona, Shlomi et Metula se partageront une enveloppe de 120 millions de shekels.
Le dispositif prévoit également des subventions pour l'ouverture de crèches adaptées aux faibles effectifs, un soutien renforcé aux agriculteurs et éleveurs, ainsi que la rénovation des infrastructures publiques et communautaires.
Les autorités n'ont pas négligé l'aspect sécuritaire, avec la création de dispositifs de sécurité urbaine placés sous supervision policière. Le plan inclut par ailleurs un soutien aux institutions d'enseignement supérieur de la région, notamment le collège Tel Hai et l'institut de recherche MIGAL.
Au-delà de la reconstruction, cette stratégie gouvernementale affiche une ambition claire : transformer les zones frontalières en pôles attractifs capables d'accueillir massivement de nouvelles populations. L'allocation de 320 millions de shekels pour la construction de 2 400 nouveaux logements dans le sud témoigne de cette volonté de croissance.