Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé ce vendredi la suspension temporaire des évacuations de Gazaouis vers la France, en attendant les conclusions de l’enquête sur une étudiante gazaouie visée par des accusations d’antisémitisme.

Arrivée en France le 11 juillet grâce à une bourse gouvernementale dans le cadre d’un programme dédié aux étudiants gazaouis, cette jeune femme devait intégrer Sciences Po Lille à la rentrée prochaine. Cependant, des captures d’écran attribuées à un compte qui lui serait lié, et désormais fermé, ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant qu’elle aurait repartagé des messages incitant à tuer des Juifs.

Face à la gravité des faits, le parquet de Lille a ouvert une enquête pour « apologie du terrorisme » et « apologie de crime contre l’humanité via un service de communication en ligne », comme l’a confirmé la procureure Carole Etienne. En conséquence, Sciences Po Lille a annulé son inscription, estimant ces publications « en contradiction frontale avec les valeurs de l’établissement » et une source diplomatique indiqué que l’étudiante « a vocation à quitter le territoire national », sans que l'on ne connaisse la destination envisagée.

Depuis le déclenchement de la contre-offensive de Tsahal à Gaza en octobre 2023, plusieurs centaines de Gazaouis — étudiants, chercheurs, artistes et ressortissants français — ont été évacués vers la France.