L'administration Trump change son fusil d'épaule dans les négociations pour la libération des otages. Lors d'une réunion marathon de trois heures avec les familles d'otages samedi à Tel-Aviv, Steve Witkoff, l'envoyé spécial américain au Moyen-Orient, a dévoilé une stratégie résolument offensive pour mettre fin au conflit.
"Le plan n'est pas d'étendre la guerre, mais d'y mettre fin", a déclaré Witkoff aux familles réunies. "Nous pensons que les négociations devraient être centrées sur le "tout ou rien". Mettre fin à la guerre et rapatrier simultanément les 50 hommes et femmes kidnappés est la seule solution."Cette approche marque une rupture avec les négociations fragmentées menées jusqu'à présent, privilégiant des libérations par phases. L'émissaire de Donald Trump mise désormais sur un accord global liant cessez-le-feu et libération totale des otages.
Witkoff n'a pas hésité à engager personnellement le président américain dans cette mission. "Notre première priorité est de ramener tous les otages chez eux. Trump estime que tout le monde doit revenir, et que ceux qui sont en vie doivent être maintenus en vie", a-t-il affirmé devant les familles.
L'envoyé spécial a qualifié cette mission de "tâche la plus importante que Trump m'ait confiée – et j'y travaillerai jusqu'à mon dernier souffle. C'est ma priorité absolue."
Le ton s'est durci lorsque Witkoff a évoqué les conséquences d'un éventuel échec. "Nous savons qui est en vie, et le Hamas sera tenu pour responsable si l'un d'eux n'en sort pas vivant", a-t-il lancé.
L'envoyé américain a également tenté de mobiliser l'opinion publique des deux camps. "La majorité de la population israélienne souhaite le retour des personnes enlevées chez elles, et la majorité de la population gazaouie souhaite leur retour, car elle souhaite la paix dans la bande de Gaza", a-t-il estimé.
La réunion s'inscrit dans une démarche personnalisée voulue par Trump lui-même. "Le président Trump a sollicité cette réunion afin que je puisse recueillir toutes les demandes individuelles des familles", a précisé Witkoff, soulignant l'attention particulière portée par la nouvelle administration à cette crise.