Un haut responsable jordanien a déclaré que toute initiative israélienne d’annexion en Judée-Samarie ou dans la bande de Gaza risquerait de « modifier profondément la situation sur le terrain et nuire aux relations d’Israël avec les pays arabes. » De nombreuses capitales arabes, dont Amman, suivent de près les débats en Israël concernant d’éventuelles mesures d’annexion, et se préparent à cette éventualité a-t-il confié :
« La Jordanie rejette fermement toute tentative d’annexer Gaza ou la Judée-Samarie, ces deux territoires constituent une partie intégrante du futur État palestinien »
Cette mise en garde, qui intervient dans un contexte d’éloignement progressif d’un accord sur la libération des otages et d’une trêve à Gaza, reflète l’inquiétude croissante du monde arabe — y compris parmi les États ayant déjà noué des relations diplomatiques avec Israël — face à l’enlisement du conflit et à l’éloignement de toute perspective de solution à deux États.
Faut-il y voir une simple mise en garde diplomatique ou le signal d’un véritable tournant ? La Jordanie, signataire d’un accord de paix avec Israël depuis 1994, voit d’un très mauvais œil toute velléité d’annexion. Mais irait-elle jusqu’à geler, voire annuler, cet accord historique ? Rien n’est moins sûr. Car malgré les tensions, la coopération sécuritaire et la stabilité régionale restent des intérêts vitaux pour le royaume hachémite.