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Sydney : manifestation propalestinienne géante

 Vive l’intifada, drapeaux d’Al-Qaïda et slogans antisémites

2 minutes
3 août 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Sydney : manifestation propalestinienne géante
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Sous une pluie battante, des dizaines de milliers de manifestants pro-palestiniens ont répondu ce matin à l'appel du mouvement Palestine Action Group, et envahi le pont de Sydney, en Australie. La manifestation baptisée "March for Humanity" a été autorisée moins de 24 heures avant son départ, par décision de la Cour suprême de Nouvelle-Galles du Sud, en dépit des objections de la police locale qui invoquait des risques pour la sécurité publique et la circulation.

Parmi les slogans scandés : « Vive l’intifada ! Honte à Israël, honte aux États-Unis ! Ce que nous voulons ? Un cessez-le-feu ! Quand ? Maintenant ! ». Les manifestants – nombreux à brandir des drapeaux palestiniens – ont réclamé un arrêt immédiat des combats à Gaza.

Mais au-delà des appels à la paix, plusieurs symboles et messages ont semé la controverse : drapeaux des talibans, de Daech, d’Al-Qaïda, pancartes appelant à la mort de Tsahal ou arborant le visage du Guide suprême iranien, l’ayatollah Khamenei. Une femme a été photographiée tenant une pancarte représentant une étoile de David fusionnée à une croix gammée, sur laquelle on pouvait lire : « Les sionistes sont des néonazis ». Un autre panneau montrait le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu affublé d’une moustache à la Hitler, avec l’inscription « Terroriste ».

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Parmi les personnalités présentes : Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, Ed Husic, député fédéral, et Bob Carr, ancien Premier ministre de l’État de Nouvelle-Galles du Sud.

Le mouvement Palestine Action Group, organisateur de la manifestation, a déclaré que cette mobilisation était une réponse directe à « la catastrophe humanitaire en cours à Gaza ».

En toile de fond, la pression internationale monte sur le gouvernement australien pour qu’il reconnaisse un État palestinien – initiative que des pays comme la France, le Canada ou le Royaume-Uni envisagent de porter lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU au mois de septembre. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a toutefois déclaré qu’il ne céderait pas aux pressions internationales, tant que « les conditions garantissant la sécurité d’Israël ne seront pas réunies ».