Il y 20 ans, ce ne sont pas seulement les Juifs du Goush Katif qui ont été expulsés mais aussi ceux du nord de la Samarie, dans le cadre de la loi dite du ''désengagement''.

Ce jeudi matin, deux ans après l'annulation par la Knesset de cette loi et quelques mois après la décision du cabinet, portée par le ministre des Finances et ministre au sein du ministère de la Défense, Betsalel Smotrich, de reconnaître officiellement Sa-Nur comme une localité à part entière au sein du conseil régional de Samarie., les habitants de cette localité ont à nouveau foulé le sol du village.

Parmi les participants figuraient le ministre Smotrich lui-même ainsi que Yossi Dagan, président du conseil régional de Samarie et ancien résident expulsé de Sa-Nur. Le groupe, surnommé « le noyau du retour », est composé principalement de familles évacuées originaires du village et de jeunes couples désireux de s’y installer. Ils ont quitté ce matin le quartier où ils s'étaient établis après l'expulsion dans la localité voisine de Shavei Shomron pour rejoindre avec émotion les sentiers de Sa-Nur qu’ils avaient dû abandonner vingt ans plus tôt.

Le Rav Elyakim Levanon, grand rabbin de Samarie, Yossi Dagan et Betsalel Smotrich. Photo: Conseil régional de Samarie

Le groupe a tenu une première réunion symbolique dans le bâtiment de la forteresse situé au centre du village. Par la suite, ils ont entrepris des opérations de nettoyage des détritus accumulés sur le site, abandonné depuis des années et utilisé comme dépotoir.

Dans les ruines de la localité, un rassemblement familial festif, organisé par le conseil régional de Samarie, a été tenu en l’honneur des familles expulsées. À l’issue de cette rencontre, les participants ont assisté à une allocution de Betsalel Smotrich et Yossi Dagan, qui ont exprimé leur espoir de voir Sa-Nur redevenir une communauté vivante dans un avenir proche.