La décision du cabinet de sécurité israélien d’élaborer un plan pour prendre le contrôle total de la ville de Gaza a provoqué des réactions virulentes de plusieurs états du monde arabe - tandis que d'autres gardent le silence.
L’Égypte, l’Arabie saoudite, la Jordanie et la Turquie ont fermement dénoncé ce projet, dénonçant à l’unisson une politique de famine, de brutalité et de nettoyage ethnique menée par Israël dans la bande de Gaza. Le Caire, acteur central des négociations de cessez-le-feu, a rappelé son rejet absolu de tout déplacement de population palestinienne hors de son territoire.
De son côté, la Turquie a exhorté la communauté internationale à intervenir, accusant Israël de porter atteinte à la sécurité mondiale par ses actions. Ankara appelle à un cessez-le-feu immédiat et à la relance d’un processus de paix basé sur la solution à deux États.
Mais fait notable : les pays signataires des Accords d’Abraham - Émirats arabes unis, Bahreïn, Maroc et Soudan - se sont jusqu’ici abstenus de toute déclaration publique. Un silence qui contraste fortement avec leurs condamnations passées, et qui illustre les fractures croissantes au sein du monde arabe sur la question palestinienne.