Il y a trois mois, dix-neuf mois après l’attaque du Hamas du 7 octobre, a été publié un rapport d’une ampleur inédite sur les crimes sexuels perpétrés par les terroristes : « En quête de justice », réalisé dans le cadre du projet Dinah — nom emprunté à la première femme violée mentionnée dans la Torah, dont les frères ont vengé l’honneur. Son ambition : rendre justice aux victimes. Ce rapport est désormais disponible en français.https://drive.google.com/file/d/18IPyPP9RJGitBy_kRqewXfu_XsYujZsV/view
Il s'agit du document le plus complet à ce jour qui confirme que les violences sexuelles ont été utilisées par le Hamas de façon planifiée et systématique, en s’appuyant sur les témoignages de survivantes du festival Nova, d'ex-otages, de témoins directs ou auditifs, ainsi que de secouristes, policiers et soldats mais aussi sur une riche documentation — vidéos, photos, rapports médico-légaux. Les descriptions sont insoutenables : femmes nues ou dénudées, poignets ligotés à des arbres ou poteaux, viols collectifs suivis d’exécutions, mutilations génitales, insertion d’objets métalliques dans le vagin, l’aine ou le rectum. Des violences perpétrés dans six lieux - festival Nova, route 232, base militaire de Nahal Oz, et les kibboutzim Réïm, Nir Oz et Kfar Aza- et qui ont perduré en captivité : nudité forcée, attouchements, menaces de mariages forcés, humiliations sexuelles.
Étant donné l’impossibilité d’identifier individuellement tous les auteurs de ses exactions, le rapport recommande d’établir une responsabilité pénale collective pour l’ensemble des membres du Hamas impliqués dans l’attaque, directement ou indirectement. En fait, établir la vérité sur la base d’un faisceau d’éléments convergents, plutôt qu'exclusivement sur les témoignages des victimes, dont la très grande majorité ont été assassinées, et rendre justice.
Bien que Pramila Patten, envoyée spéciale de l’ONU pour les violences sexuelles en temps de conflit, ait reconnu l’usage systématique de la violence sexuelle par le Hamas, ni l’ONU ni les ONG de défense des droits humains ou féministes n’ont, jusqu’à présent, réagi à ce rapport accablant. Sans doute trop focalisées à accuser Israël de génocide — alors que le seul génocide avéré dans ce conflit est celui délibérément orchestré par le Hamas.