Le Premier ministre australien Anthony Albanese, qui a exprimé à plusieurs reprises son soutien à une solution à deux États, a confirmé qu’il présentera la reconnaissance d'un état palestinien à l’issue d’une réunion de son cabinet prévue ce jour « Ce n’est plus une question de si, mais de quand », a-t-il déclaré, précisant toutefois que cette décision dépendra également des engagements de l’Autorité palestinienne.
Albanese a indiqué avoir discuté de cette question avec plusieurs dirigeants internationaux, dont le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, ainsi que les chefs de gouvernement du Japon, du Royaume-Uni et de la Nouvelle-Zélande. Si la conversation avec Netanyahu a été qualifiée de « courtoise », Albanese a critiqué Israël pour ses « violations continues du droit international », qualifié la situation à Gaza de « catastrophique au-delà des pires craintes » et insisté sur la nécessité d’une « solution politique, non militaire ».
De son côté, Winston Peters, ministre des Affaires étrangères de Nouvelle-Zélande, a indiqué que son cabinet prendra une décision sur la question en septembre. Le Premier ministre Christopher Luxon présentera alors la position du pays lors du Sommet des dirigeants à l’ONU. « Nous examinerons la question avec attention et agirons en accord avec nos valeurs, principes et intérêts nationaux », a-t-il déclaré.
Cette annonce australienne s’inscrit dans un mouvement plus large de pays occidentaux envisageant de reconnaître la Palestine. Fin juillet, l’Australie et 14 autres États avaient signé une déclaration commune appelant à la reconnaissance d’un État palestinien lors de l’Assemblée générale de l’ONU, "une démarche sensée avancer vers une solution à deux États." Parmi ces 15 pays, plusieurs, dont le Canada, la Finlande, le Luxembourg, Malte, le Portugal et Saint-Marin, n’avaient pas encore reconnu officiellement la Palestine.
Lors d’une conférence de presse, le Premier ministre Netanyahu a critiqué ces démarches, notamment celles d’alliés traditionnels comme l’Australie : « Ceux qui affirment qu’Israël a le droit de se défendre disent en même temps : ne l’exercez pas ». Selon lui, face aux attaques terroristes comme celle du 7 octobre, Israël n’a fait que se protéger. Il a rappelé que des offres de paix avaient été faites aux Palestiniens à plusieurs reprises, mais toujours rejetées : « Ils ne veulent pas créer un État, ils veulent détruire un État »