La commission des Affaires intérieures de la Knesset se réunira mardi pour discuter de la possible destruction de la tombe d’Izz ad-Din al-Qassam, considéré comme l’un des pionniers du terrorisme islamique palestinien, à Nesher, dans le nord d’Israël, sur un terrain appartenant à l’État.

Il est le premier à appeler à la lutte armée pour soutenir son action politique d'abord contre les Français en Syrie puis contre le mouvement sioniste et les Britanniques en Palestine mandataire
Participeront à cette réunion : des représentants du Shin Bet, du ministère de la Défense, du Waqf — l’organisme islamique responsable des sites religieux — ainsi que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui devrait soutenir, selon toute vraisemblance, le retrait immédiat de cette sépulture devenue un lieu de pèlerinage pour les sympathisants de la cause palestinienne armée.
Dans les années 1930, Izz ad-Din al-Qassam avait orchestré plusieurs attentats meurtriers contre des pionniers juifs et a, depuis, été élevé au rang de martyr dans les milieux islamistes. Son nom a même été donné à la branche armée du Hamas ainsi qu’aux roquettes Qassam et son portrait figure à côté de celui du Sheikh Yacine dans les bureaux du Hamas. Une partie de l’opinion publique israélienne réclame la suppression de ce symbole, par respect de la souveraineté nationale. Cependant, des experts sécuritaires alertent sur le risque d’une escalade des tensions. Le Waqf, de son côté, met en garde contre un acte perçu comme une profanation religieuse.
Le président de la commission, Yitzhak Kroizer, s’est récemment rendu sur le site et tente de concilier enjeux politiques, sécurité et sensibilité locale. « Si Yahya Sinwar était enterré en plein cœur d’Israël, sur un terrain d’État, quelle serait votre réaction ? » a-t-il demandé rhétoriquement au cours de sa visite.