L’inscription, « Il y a une Shoah à Gaza », a été pulvérisée sur la section faisant face à « Ezrat Israël » sur les pierres du Kotel. La police a ouvert une enquête.
Des policiers du district de Jérusalem ont arrêté tôt ce matin un habitant de la ville, âgé de 27 ans, soupçonné d’avoir effectué ces graffitis.
Selon le rapport, les agents de sécurité des lieux saints ont repéré le suspect près de la porte des Maghrébins au Kotel, après son méfait. Des policiers appelés sur place, l’ont arrêté et conduit pour interrogatoire.
L’enquête a révélé qu’un peu plus tôt dans la nuit, le suspect avait peint d’autres inscriptions similaires sur le mur de la grande synagogue située au centre-ville.

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À l’issue de son interrogatoire, le suspect a été libéré sous conditions restrictives, et la police poursuit ses efforts pour constituer le dossier à son encontre. Le tribunal a ensuite remis en liberté l'individu après que sa famille a fait valoir qu'il souffrait de problèmes psychologiques et a demandé son internement. Le juge a décidé d'une mesure d'éloignement du suspect de la grande synagogue de Jérusalem mais pas du Kotel au motif qu'il ne pouvait pas ordonner ''à un Juif de ne pas s'approcher du Kotel''.
Le maire de Jérusalem, Moshé Léon, a réagi avec indignation : « Je condamne fermement cet acte grave commis contre le Kotel – le lieu le plus sacré pour le peuple juif. Nous ne tolèrerons aucune atteinte au symbole national et spirituel du peuple juif, quel qu’en soit le contexte. Une protestation ne peut justifier la profanation d’un lieu saint ni l’atteinte aux sentiments de millions de Juifs en Israël et dans le monde. J’attends de la police israélienne qu’elle agisse avec détermination pour identifier les auteurs et les traduire en justice. Jérusalem continuera à préserver sa sainteté et le respect des lieux saints de toutes les religions », a déclaré le maire.
Le ministre Betsalel Smotrich a lui aussi sévèrement condamné : « Ces pierres anciennes sont imprégnées de l’histoire longue de notre peuple. Quiconque est capable de les souiller avec des accusations antisémites a oublié ce que signifie être juif. »
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déclaré : « J’ai été choqué de voir l’atteinte et le mépris envers le lieu le plus sacré pour le peuple juif – le Kotel. La police israélienne agira à la vitesse de l’éclair pour arrêter les responsables et les traduire en justice. »
Le Rav du Kotel et des lieux saints, le Rav Shmuel Rabinowitz, a exprimé sa tristesse et sa vive protestation contre cet acte grave, qui méprise profondément la sainteté du lieu : « Un lieu saint n’est pas un endroit pour exprimer des protestations, quelles qu’elles soient, et à plus forte raison lorsqu’il s’agit du lieu le plus sacré pour l’ensemble du peuple juif. La police doit enquêter sur l’incident, identifier les criminels responsables de cette profanation et les traduire en justice », a-t-il déclaré.
Le Rav doit donner des instructions aux services compétents sur la manière de nettoyer et d’effacer l’inscription sans endommager les pierres.
On notera que, par le passé, une inscription avait déjà été pulvérisée directement sur le mur lui-même, et que des experts avaient dû utiliser des produits spéciaux pour enlever la peinture sans retirer de couche de la pierre ancienne.