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L'embargo allemand sur les armes influencé par les anciens généraux israéliens

Le Chancelier allemand a expliqué que les discours des anciens généraux israéliens l'ont convaincu de décréter un embargo sur les armes pour Israël.

2 minutes
11 août 2025

ParGuitel Benishay

L'embargo allemand sur les armes influencé par les anciens généraux israéliens
Photo: Sandro Halank, Wikimedia Commons, CC BY-SA 4.0

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Le Chancelier allemand, Friedrich Merz, a expliqué lors d'une interview télévisée ce qui l'avait poussé à décréter un embargo sur les armes pour Israël.

Il s'avère que ce n'est pas la pression de son opinion publique qui a le plus joué dans sa décision mais les discours d'anciens généraux et responsables sécuritaires israéliens.

Ces derniers ont publié plusieurs vidéos dans lesquelles ils affirment que la guerre actuelle est superflue, qu'elle ne sert que les intérêts politiques de Netanyahou et de sa coalition et dans certains cas ont été jusqu'à prétendre sans sourciller que Tsahal commet un génocide et affame la population gazaouie.

C'est donc sur ces prises de position en se basant sur le passé sécuritaire et militaire de ces personnes comme gage de crédibilité qu'une décision dramatique a été prise par l'Allemagne à l'encontre d'Israël.

Le Chancelier a ajouté qu'il avait aussi été influencé par le fait que le chef d'état-major, Eyal Zamir lui-même, s'oppose à la poursuite de la guerre tel que le veut le gouvernement israélien et à la conquête de Gaza.

30 % des importations d’armes d’Israël proviennent d’Allemagne, la quasi-totalité du reste provenant des États-Unis.

L’un des problèmes qu’un éventuel embargo allemand sur les armes pourrait engendrer concerne les pièces de rechange pour les chars et les véhicules blindés de transport de troupes (Namer). Israël importe d’Allemagne des moteurs pour ses chars ainsi que des transmissions, qui assurent le transfert de puissance du moteur vers les chenilles.

Il convient de rappeler que les chars et les véhicules blindés sont en service continu depuis déjà 22 mois, et que les pièces de rechange sont indispensables à leur fonctionnement. Une pénurie de moteurs et de transmissions pourrait affecter la production, ou, plus grave encore, entraîner un manque de pièces pour les véhicules actuellement en opération, les rendant indisponibles pour le combat.

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