L'État d'Israël a transféré ces derniers jours environ 110 millions de shekels à 52 Palestiniens qui avaient été torturés par les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne après avoir aidé Israël à contrecarrer des actes terroristes. Cette indemnisation fait suite à une décision du tribunal de district de Jérusalem, marquant l'aboutissement d'un processus juridique long et complexe.
Les plaignants ont livré des témoignages glaçants sur les sévices subis dans les prisons de l'Autorité palestinienne. Ils décrivent "des passages à tabac brutaux, des brûlures au fer rouge, des extractions dentaires, des pendaisons la tête en bas, des privations de sommeil et d'accès aux toilettes, une exposition au froid extrême alors qu'ils étaient nus", et dans certains cas des exécutions.
Les expertises médicales présentées au tribunal ont établi que les victimes souffrent de "graves dommages mentaux, notamment d'un trouble de stress post-traumatique, d'une dépression profonde et de difficultés fonctionnelles, ainsi que de blessures orthopédiques, neurologiques et dentaires".
Cette indemnisation s'appuie sur une décision de la Cour suprême de 2021 qui a établi que les tribunaux israéliens sont compétents pour examiner les plaintes contre l'Autorité palestinienne, celle-ci ne bénéficiant pas de l'immunité étatique. L'État d'Israël a financé ces compensations en prélevant le montant sur les impôts collectés pour le compte de l'Autorité palestinienne.
"Il est important que tous ceux qui sont sur le terrain et qui aident Israël de diverses manières sachent que le jour venu, Israël les aidera", ont souligné les avocats des plaignants après cette décision de justice.